KPECEHWE

Papa David DJIVOH – Vie et personnalité

Papa David DJIVOH a fait son cheminement de catéchèse à la paroisse d’Adjarra, il y a plus de 70 ans, au cours de son apprentissage comme futur bijoutier. C’est là d’ailleurs qu’il a rencontré ma maman Thérèse et ils s’y sont mariés en 1947.

À la fin de sa formation, il est revenu au village à Ekpè et s’est investi corps et âme dans l’œuvre de l’évangélisation et de l’édification de la jeune communauté catholique sur le modèle de la paroisse d’Adjarra. Après le mariage, Maman l’y a rejoint et les deux sont demeurés un modèle de couple chrétien pour tout le village.

Son engagement avec Maman dans la communauté embrassait tous les domaines d’activité : responsable de la communauté, dirigeant de chorale sexwegnon, responsable de légion de Marie, de la catéchèse, gestion financière, caritas. Monseigneur Mensah a dit de lui une fois : « si j’ai mis la paroisse a Ekpè, c’est à cause du couple David et Thérèse Djivoh ».

Il vouait à l’évêque un respect et une soumission sans faille. La preuve au cours de sa maladie d’Alzheimer ou des états confusionnels se mêlaient à ceux de lucidité, pour lui faire prendre un remède qu’il ne voulait pas, il suffisait de lui dire que c’était Monseigneur qui le lui avait envoyé ou que c’était le Père Dessou. De fait, l’Evêque le nommera dans le comité diocésain de la Caritas. Son intervention était aussi l’endroit des familles chrétiennes qu’il accompagnait de ses conseils, surtout envers les couples en crise. La communauté chrétienne connaissait sa rigueur et même sa sévérité pour les indisciplines commises par petits ou grands. La mesure punitive s’appliquait à tous, sans exception. Il tenait beaucoup à l’unité de la famille et nous a appris a décider ensemble, comme nous le voyions faire entre lui et Maman.

Ma vocation de prêtre est intimement liée à la conviction de foi de mes parents, lesquels avaient déjà décidé avant même ma conception d’offrir leur futur enfant pour le service du Seigneur.