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Quelques témoignages du Père Mellon sur la dénomination « KPECEHOUE DJIVOH-OUSSOU-SCHARINGER »

La Fondation « KPECÈHOUE » s’inscrit dans le prolongement des actions menées au cours des premières années de ministère sacerdotal (1988 – 1997) en faveur des enfants déshérités. Dans le but d’aller au-delà des actions ponctuelles, la fondation entend créer des conditions stables de ressources budgétaires pour financer surtout la scolarité des enfants en situation difficile ou de précarité. Le leitmotiv de cette œuvre à caractère strictement social est « soulager tout au moins une misère en moins ».

Tenant compte des besoins de notre église du Bénin, fut inclus dans les finalités une aide pour des institutions ecclésiales : a) l’abonnement à une revue philosophique ou théologique pour les trois grands séminaires ; b) une contribution annuelle au noviciat ou la prise en charge annuelle des frais de formation professionnelle d’une Sœur de l’institut des Servantes de l’Amour Rédempteur du Christ (SARC).

Les fonds de la fondation se composent d’avoir personnel. Ils sont fruits d’épargne sur ma rémunération, de l’héritage légué par mes parents, et parfois de dons: tout ceci a permis la réalisation de la ferme sainte Mesmin de Adjohoun ainsi que l’acquisition de biens immobiliers.

Légalement reconnue par le Ministère de l’Intérieur de la République du Bénin (cf. la publication au Journal officiel N° 17 du 1er septembre 2014, p 846), la Fondation a pour nom «KPECEHOUE : DJIVOH –OUSSOU – SCHARINGER», en reconnaissance à Dieu, à mes parents, sans oublier une bienfaitrice qui m’avait aidé lors de mes études de spécialisation.

La dénomination « KPECEHOUE » – qui se traduit « ma gratitude est infinie » – est due aux raisons suivantes : à ma naissance, mes parents étaient démunis de tout. Selon leur témoignage, ils n’avaient sur eux aucun centime, pas même le moindre sous pour payer les bandages habituels de la maternité. Et pourtant tous ceux, qui ont accouru pour partager l’heureux événement, ne se sont jamais rendu compte de leur misère. Le paradoxe est que ce moment de dénuement à l’extrême était précédé puis suivi de faste sans précédent. Je fus donc pour mes parents un pur don de Dieu et tous ceux qui, à leur insu, ont été des Simon de Cyrène, furent des signes tangibles de sa Providence. J’ai donc estimé qu’une telle vie devrait maintenir cet idéal et apprendre chaque jour à se déposséder pour que transparaisse le don de Dieu à tous les hommes, surtout aux plus démunis.

 

Les noms de famille indiqués « OUSSOU – DJIVOH – SCHARINGER » s’expliquent ainsi :.

Gertrude SCHARINGER, celle que j’appelle affectivement ma «Maman d’Autriche » a été dans ma vie plus qu’une bienfaitrice partageant les soucis de mon ministère, priant et faisant demander des messes pour que je sois un bon prêtre. Elle insistait beaucoup sur cela. J’ai bénéficié chez elle de l’accueil lors de mes passages en Autriche ; lors de mes discussions avec elle sur les points sensibles de la foi catholique dans un monde européen en pleine déchristianisation, elle me montrait qu’elle tenait à demeurer une vraie catholique jusqu’à sa mort. De plus lors de mes visites de ces deux dernières années, elle a émis le vœu de me faire don d’une somme d’argent pour mes besoins propres. Je lui ai répondu que je ne voulais pas posséder ou dépenser pour mes propres besoins, conscient que seul le bien reçu et partagé conserve sa valeur et sa richesse. Mieux comme prêtre, ma vocation m’oblige à « être-pour-les autres » et non à amasser pour moi. Ceci a été toujours pour moi plus qu’une conviction de base. Le prêtre ne manque de rien s’il partage et accomplit son ministère sans visée de lucre (cf. aussi Mgr Mensah).

Mes parents, David DJIVOH et Thérèse OUSSOU, m’ont engendré. Grâce à Dieu, ils ont été les instruments merveilleux de la volonté divine. A Dieu je dois d’être appelé au Sacerdoce, et cela sans aucun mérite. Aux parents, je suis reconnaissant, car ils ont été les premiers à entendre cet appel à ma place et y ont donné leur consentement, même avant ma conception.

De mon Père, je retiens la primauté à Dieu en tout, le sens de l’équité et la droiture d’intention, le sens du travail bien fait et de la responsabilité, l’amour et la confiance dans l’Eglise.

De ma Mère, je garde le respect pour les choses saintes et pour les personnes consacrées et surtout une prodigalité jamais démentie quand il s’agit de faire la charité.

Leur maison a toujours été accueillante et rien ne nous a manqué, même si souvent ce n’était pas des personnes nanties comme on le croyait facilement à Ekpè (notre village). En réalité, on pourrait reprendre à leur compte, cette phrase lumineuse du vénéré père Thomas Mouléro, premier prêtre du Dahomey (Bénin), «la Providence divine ne leur a jamais fait défaut ». Il en fut ainsi dès les premières heures de mon existence. Mes parents nous ont raconté qu’ils n’avaient sur eux aucun centime, aucun sous même pour payer les bandages habituels de la maternité. Et pourtant, tous ceux qui ont accourus pour partager leur événement, ne se sont jamais rendus compte de ce dénuement à l’extrême. Le paradoxe est que cette période de manque total fut précédée et suivie de celles de faste sans précédent. Je fus donc pour mes parents un pur don de Dieu et tous ceux qui, à leur insu, ont été des Simon de Cyrène, furent des signes tangibles de sa Providence. Une telle vie devrait  maintenir cet idéal et apprendre chaque jour à se déposséder pour que de ce néant transparaisse le don de Dieu à tous les hommes. Comme le dit bien le psalmiste «Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam, super misericordiam tuam et veritatem tuam (Non pas à nous Seigneur non pas à nous, mais à ton Nom donne la gloire, pour ton amour et ta vérité)» (Psaume 113B, v. 1.

Pour cette raison le nom de la Fondation se mute en « Fondation KPECEHOUE : DJIVOH –OUSSOU – SCHARINGER».

La Fondation met en œuvre plusieurs projets : la ferme «Saint Mesmin» de Adjohoun, le centre Saint Joseph, le projet « Vacances scolaires pour les enfants », le Projet de construction d’appartements à mettre en location.

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