Après une pause de vacances bien méritées, nous voici à nouveau avec vous. Le temps passé au pays a permis de prendre un contact réel avec la ferme, voir son évolution et projeter des actions pour l’avenir.
À ce titre, le projet qui retiendra d’abord notre attention est la culture du riz délocalisée. De quoi s’agit-il concrètement? Au lieu de la zone humide, nous avons apprêté un autre espace : l’ancienne zone de la bananeraie. Dans un premier temps, 10 jours durant nous l’avons soumis à un arrosage soutenu (plus de 1000 litres / jour) afin de créer les conditions propices à cette culture : une zone bien humidifiée. Puis, ce fut l’ensemencement des plantules. Naturellement, le domaine bénéficie d’un système journalier d’irrigation avec des canaux appropriés. À cet effet, un jeune ouvrier a été recruté et nous aidera à mettre en œuvre cette nouvelle expérience. Destiné normalement à la porcherie, pour l’heure, il dessert ce secteur et comble aussi le déficit en personnel dans d’autres domaines.
Dans la deuxième moitié du mois de septembre, la petite saison s’est finalement annoncée dans le sud Bénin avec des pluies régulières. C’est donc l’heure des labours suivis des semailles. Point n’est besoin de trainer les pas. La saison risque d’être brève et peut s’interrompre à tout moment. Léon nous avait avertit nous pressant d’initier la préparation de nos espaces. Plusieurs cultures vivrières sont prises en compte : l’arachide, le haricot, le maïs, et du manioc. Il ne s’agit pas de grands champs. Juste de quoi couvrir le temps de soudure avant de nouvelles cultures.
Nous envisageons au cours du mois entreprendre la culture de la tomate afin de coïncider avec les fêtes de fin d’année. En cette période, le coût de la tomate vaut la chandelle. Ce premier essai, nous l’espérons, sera performant pour engranger des plus-values pour la ferme. Nous mettrons tout en œuvre pour un succès franc.
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Qu’est-ce devenue notre papayeraie ou mieux comment gérons-nous la récolte des papayes solo. De belles questions. Chaque semaine ou mieux tous les 3 jours environs a lieu la récolte, laquelle est livrée soit sur le marché local soit à Cotonou où le coût est plus intéressant, mais à condition que la récolte soit consistante (au moins 120 unités). La vente hebdomadaire nous fait obtenir jusqu’à 10 euros, sinon parfois plus. Pour le moment, nous réinvestissons ses petits sous pour agrandir notre espace irrigué. Plus intéressant, nous avons aussi inséré dans le champ des papayers quelques pieds de bananiers qui ont commencé par donner des fruits. Au-delà du gain, c’est la vue d’un périmètre tout verdoyant qui offre au visiteur une belle satisfaction ou force l’admiration. En outre, l’espace des papayers est contigu avec celui des arbres à pain ou des autres arbres fruitiers. Le bénéfice est donc plus que double et l’avenir s’annonce sous de bons auspices.
Lors des vacances, nous avons initié une nouvelle porcherie de huit enclos. Pour l’heure, nous sommes à mi-parcours. Notre politique est d’utiliser le prix de la vente des porcs pour financer cette nouvelle construction. Il s’agit donc d’un système de réinvestissement. Ces enclos recevront une nouvelle variété de porcs qui ariveront au mois de décembre. Ayant maintenant maitrisé le système d’engraissement, et avec une nouvelle infrastructure sans oublier un personnel adéquat, nous pouvons passer à une vitesse de croisière dans ce secteur qui jusque-là n’a pas encore donné une entière satisfaction.