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Comment cacher sa joie à la vue de cette belle moisson. De mes échanges avec Léon, il ressort que le binage papayeraie – pieds de bananiers est une bonne option. C’est donc une initiative à dupliquer. Certes, l’irrigation y a contribué.  En plus de la diversification, l’avantage du gain est certain: la vente concomitante des papayes et des pieds bien de bananes compense une bonne partie des dépenses. D’un autre point de vue, les techniciens diront si cette culture en duo rentre bien dans les formes d’agroécologie pour une riche biodiversité.

Isaac, le jeune recruté pour relancer la porcherie, a proposé de revoir la formule de l’alimentation des porcs, en associant aux tourteaux de palmistes, du sorgho, du soja et des coquilles. Cette proposition n’a pas manqué de susciter quelque doute, notamment en ce qui concerne le sorgho. Toutefois, les investigations faites confortent bien la suggestion. À défaut du maïs, le sorgho est bien recommandé pour l’alimentation animale et peut être intégré jusqu’à un taux de 25 à 30 % de la ration. Étant presque dépourvu de tanin (composé phénolique présent dans les végétaux), dont le condensé peut être un facteur antinutritionnel, le sorgho conserve un bon taux de digestibilité. À ce sujet, il est aussi conseillé de broyer les graines sinon elles seraient plus difficiles à digérer. Présentant une composition chimique similaire au maïs, le sorgho est par contre doté d’un taux en protéines légèrement supérieur ainsi que d’une valeur au plan énergétique. De manière spécifique, le maïs comme le sorgho détiennent la même quantité d’amidon (soit 747 g / kg), tandis que qu’en matières grasses, la proportion est à l’avantage du sorgho, 109/90 (cf. Enquête de Arvalis France). Pour le phosphore, on note une légère hausse (3,3 contre 3,0). C’est en sucre comme en calcium que le maïs est plus fourni: respectivement 14 contre 19, 0,4 contre 0,5. Le sorgho contient aussi des acides aminés comme la thréonine et le tryptophane. En somme, la substitution de l’un par l’autre n’est pas mauvais en soi. Le choix de l’éleveur dépend du prix d’acquisition de ces céréales, sans oublier la disponibilité sur le marché. Dans cette ligne, il faut procéder à des achats par stock afin de ne pas subir des embellies de prix.

Le champ de maïs pousse à merveille. Si les pluies régulières se maintiennent encore pour quelque temps, plus de doute pour les récoltes. Les plants d’acacia vont repousser et l’agroforesterie sera ainsi relancée sur ce périmètre.

Les plantules de riz semblent bien pousser. Un premier désherbage a déjà eu lieu et un autre devrait suivre sous peu pour offrir des conditions du bon rendement. Pour une première expérience, nous espérons nous en sortir. Il faudra espérer que si les pluies se prolongent dans le temps. Sinon e système d’irrigation prendra le relais.

Notre champ de tomates est en phase de croissanc,bénéficiant du système de drainage d’eau. Nous pensons avoir dépassé la période critique où les pieds meurent faute d’une bonne adaptation au sol. Dans quelques semaines, paura lieu le tuttorage afin de fournir un soutien à la plante, suivi du paillage qui aidera à maintenir l’humidité environnante. Tout en veillant à débarrasser l’espace des herbes parasites, nous allons enrichir le sol avec de l’engrais organique. Il faudra aussi prévenir les jeunes plants des maladies en surveillant la présence des pucerons. Nous amorçons donc une phase délicate où l’observation de tout élément suspect requiert une intervention rapide et ciblée.