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PROJET CENTRE SAINT MESMIN

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Le projet de ferme « Saint Mesmin » rentre dans la préoccupation d’aider les populations autochtones à se prendre en charge en développant des activités génératrices de revenus. Ce projet est un maillon essentiel de la fondation „KPECEHOUE – DJIVOH OUSSOU SCHARINGER“ en tant qu’il fournira des subsides nécessaires d’une part pour la prise en charge des enfants orphelins ou issus de familles déshéritées en vue de leur formation ou l’apprentissage, d’autre part pour les autres bénéficiaires: l’Institut des SARC et les deux Grands Séminaires du Bénin (St Gall et Tchanvédji).

1- Origine

Depuis les années 1993, j’ai toujours mené de concert avec Sr Antoinette SARC et d’autres personnes, des actions de bienfaisance pour subvenir aux besoins des enfants en difficultés par la prise en charge des frais de scolarités scolaires, ou le soutien pour l’alimentation, des interventions pour les frais de santé. Nous avons ressenti le besoin de structurer cette initiative en créant des conditions matérielles stables pouvant générer les fonds nécessaires. Ainsi, pourrait-on passer des actions sporadiques à une forme d’investissement plus structurée ayant pour finalité la pérennité de ces actions.

2- Initiative

En 2011, fut initiée l’acquisition de terre pour une plantation de palmeraie qui s’étend actuellement sur une superficie d’un peu plus de 14 Ha. Cette ferme se situe à Adjohoun, une localité située à une trentaine de Km de Porto – Novo, une région considérée par les experts comme la deuxième vallée la plus riche du monde après celle du Nil. Le choix de la palmeraie vient du fait que c’est une culture dont on maîtrise bien la production et dont la transformation des sous produits est bien connue et commercialisée. A ce titre, l’huile de palme subit moins les aléas liés au commerce international.

3- Le nom saint Mesmin

L’œuvre est placée sous la protection d’un jeune adolescent païen, baptisé du nom de Mesmin,  peu de secondes avant sa mort, il y a une vingtaine d’années. Nous nous sommes occupés de lui durant quelques années pour lui fournir une assistance régulière quant aux soins. Le médecin qui le suivait nous avait prévenus qu’il ne survivrait pas et qu’on pouvait juste retarder le coup fatal de sa maladie. Notre action à l’époque fut de lui procurer chaque fois, ce qui était prescrit par le médecin. Décédé à l’instant même où nous le baptisions sur son lit d’hôpital, nous avons pensé qu’il pouvait être un vrai intercesseur pour tous les enfants issus de familles déshéritées que le Seigneur plaçait sur notre route.

4- Les actions déjà entreprises

A l’heure actuelle, près de 12,5 Ha de palmeraie sont plantés dont 8 sont déjà productifs.
Notre production d’huile a atteint cette année 2012 les 2000 litres d’huile. Vu l’âge actuel des plants de palmiers, les prévisions nous permettent d’espérer une production de 10.000 litres d’huile dans 6 à 7 ans. En outre, nous pensons étendre la plantation pour parvenir à 15 Ha en 2013.

Nous avons réalisé un forage d’eau sur le site de la plantation qui fonctionne grâce à un groupe électrogène (3KVA). Ledit forage pourrait aussi servir pour l’irrigation de la palmeraie quand nous en aurons les moyens.

Nous avons procédé à l’achat d’un tracteur usagé (de seconde main) et d’un véhicule de transport une 504 bâchée.

Nous avons monté une petite usine d’extraction d’huile, mise en service au cours du mois de septembre 2012.

Nous avons pu faire construire sur le site les latrines ECOSSAN qui permettent de récupérer au moins l’urée qui enrichira le sol. Ceci permet d’éviter en partie les engrais chimiques au moins en ce qui concerne l’urée.

La plantation dispose aussi d’une possibilité d’un système traditionnel d’élevage de porcs et de volailles ainsi que de bassins piscicoles qui commencent à porter leurs fruits.

Nous avons construit une habitation décente pour l’ouvrier agricole qui vit sur la ferme avec sa famille.

Il existe en outre une autre ferme annexe d’1 Ha où ont été implantées des structures modernes pour l’élevage des porcs et de la volaille. Ce centre, qui dispose aussi d’un domaine d’agro-foresterie, pour l’instant, a été prêté gratuitement à un jeune père de famille ayant suivi une formation dans le domaine de la production animale et ne disposant pas de moyens pour son installation.

5- Les bénéficiaires

La ferme a strictement une vocation strictement sociale: le fruit du travail qui y est accompli servira à financer les études des enfants déshérités et à financer les autres actions de la Fondation indiqués ci dessus. A ce titre, dès cette rentrée académique 2012 – 2013, une partie des revenus servira à prendre en charge (bourses études et alimentation) de deux étudiants qui n’ont aucun parent.
Cette ferme fournit aussi du travail à près de 5 familles (dont 2 stables) pour un ensemble d’une vingtaine de membres.
Cette ferme aussi sert aussi de centre expérimental pour la vulgarisation de certaines techniques agricoles dont l’impact aidera à l’accroissement de la production. A titre d’exemple, la construction de latrines ECOSSAN. Retenons aussi la diffusion de certaines cultures comme le Moringa etc., ou de l’association de l’agroforesterie à la production végétale, la fabrication du compost lorsque le centre sera doté d’un bio-triturateur.

6- Les projets

En vue d’améliorer le rendement de la ferme :
– Il s’impose l’acquisition à brève échéance d’une machine bio-triturateur (coût estimatif 1.500.000 fr CFA) qui servira à faire du compost afin de s’affranchir de l’esclavage des engrais chimiques qui sont par ailleurs nocifs à long terme pour les sols. C’est déjà le cas pour le système ECOSSAN. Tout ceci pourra d’ailleurs être un exemple concret pour d’autres dans le domaine.
– En outre, il faudra renforcer le système de transformation d’huile par l’achat d’une décortiqueuse de noix de palme (coût estimatif 1.000.000 fr CFA) qui servira à séparer plus vite les noix de l’écorce.
– Le tracteur actuel étant de seconde main (vieux de plus 20 ans), il s’impose l’achat d’un nouveau, en vue d’abaisser le coup du sarclage avec des ouvriers agricoles.
– Un autre besoin urgent est l’implantation d’un système d’irrigation (coût estimatif 1.500.000 fr CFA par Ha): une expérience faite l’année dernière grâce à un arrosage manuel, montre que les palmiers ayant bénéficié de l’apport constant d’eau (3 fois par semaines) ont fourni un rendement trois fois supérieur.

Il reste à souligner que nous avons tout acquis sur nos propres fonds et nous n’avons jamais demandé ou sollicité quelque aide extérieure ou locale. Nous y avons investi systématiquement tous nos revenus, fruit de notre travail actuel.

Auteur : Kpecehwe
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