Avec la poursuite de la saison des pluies en ce mois d’octobre, nous mettons le temps à profit pour des ensemencements. Du côté des ouvriers saisonniers, nous assistons à des faux bonds pour certains chronogrammes. D’une part, ils vont répondre à des sollicitations de labour qui leur rapportent beaucoup plus que le contrat ordinaire d’une demi-journée de travail. De l’autre, ils saisissent l’opportunité de la saison des pluies pour apprêter leurs propres champs. Il faut donc se contenter du résidu du temps dont ils disposent. Notre rizerie croit à un bon rythme. Déjà, il faut penser la débarrasser des mauvaises herbes et des insectes parasites. Mr Léon et sa famille s’y emploient. Nous avons déjà lancé la commande des filets pour parer à la voracité des oiseaux. Nous envisageons augmenter le périmètre en procédant à de nouveaux semis, et continuons d’espérer une bonne récolte. Si c’est le cas, notre projet est de couvrir toute la partie marécageuse. Ceci permettra de subvenir au besoin de certaines familles en situation difficile.
Le Père Pascal Kitikanlin a eu l’amabilité de nous mettre contact avec Mr Louis Soulignac et Xavier Pons, membres de l’association des Agriculteurs français et développement international (AFDI 32 – groupe membre de « paysans sans frontières »). Ils ont effectué une visite à la ferme, en compagnie du Père Damien Menou responsable de la ferme diocésaine de Ita-Aktipy et de trois membres de son équipe. Reçus par Sr Antoinette et Mr Léon, ils ont visité toute la palmeraie ainsi que la rizerie. Etant donné que l’association ne lie de partenariats qu’avec des groupes de producteurs organisés, avec pour objectif d’améliorer l’organisation collective des producteurs, ce genre de rapport ne sera pas possible avec notre fondation. Toutefois, Mr Louis et son confrère partagent nos valeurs et veulent nous apporter leur soutien personnel, en essayant de nous trouver et d’expédier des équipements à l’occasion d’un éventuel envoi au Bénin. Cette appréciation est pour nous motif de grande joie et nous stimule à poursuivre sans désemparer dans nos perspectives.
Au cours de ce même mois, la structure pour l’élevage des volailles a été achevée. Les pintades ont été placées dans leur nouvel habitat. Le fait de les voir en plein air dans la volière est motif de satisfaction. Elles disposent du milieu adéquat et peuvent y divaguer. Nous venons de loin avec les expériences précédentes : auparavant, c’était une palissade faite en roseaux qui abritait ses oiseaux. Mais les termites ont porté un coup dur à la résistance légendaire de ce bois. Puis, nous décidâmes de leur construire un enclos totalement muré. Là encore, nous n’étions pas satisfaits : cela ne nous semblait pas bien adapté pour ces genres d’oiseaux, habitué à déambuler en plein air. C’est pourquoi, après avoir élevé un mur d’environ 1m de haut sur un périmètre de 400 m2, nous l’avons ceinturé par des grillages. Les oiseaux disposent désormais d’un milieu plus ouvert dont ils raffolent ; certes, ils ne pourront pas voler très haut, mais c’est déjà mieux par rapport à la cage où ils étaient parqués. La cage leur reste ouverte en cas de pluie. Dans les mois à venir nous apprécierons ces nouvelles installations au vu des résultats obtenus. Notre projet est de recueillir le fruit de leur ponte et les mettre dans une couveuse. Nous agrandirons ainsi peu à peu le cheptel ainsi que l’espace à eux dédié.
Une autre bonne nouvelle du mois est la mise bas de notre truie : nous avons sept nouveaux porcelets, lesquels s’ajoutent au trois autres que nous avions eus il y a bientôt trois semaines. Nous attendons d’autres mises bas pour le mois de novembre.