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  • Mellon Pr. DJIVOH
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Chronique du mois de février 2021

Les prises de vue qui m’ont été envoyées me permettent d’aborder en cette chronique un aspect apparemment marginal pour certains, une simple disposition condescendante de la nature pour d’autres, ou enfin un atout à exploiter en vue d’un rendement optimum. Il s’agit du petit ruisseau qui ceinture la limite nord de notre périmètre.

 

Cette initiative de la Sr Antoinette d’acquérir des terres jusqu’à la source d’eau s’inscrit dans la droite ligne d’une vision futuriste qui anime depuis toujours notre œuvre de fondation. Aujourd’hui, nous bénéficions de bas-fonds servant de culture non seulement pour les plants de palmier, mais aussi pour le périmètre rizier. Nous avions en son temps aménagé aussi quelques étangs d’où nous puisons par dilettantisme du poisson tilapia. Il est possible également de faire, au fil des années, sur certains espaces du maraichage ou de la culture intensive de bananes plantains ou autres produits.

Dans l’une des premières chroniques « La remontée au fil des années Quelques flashs historiques sur la Ferme saint Joseph de Adjohoun » [voir  site ww.kpecehwe.org], nous avions mentionné l’idée géniale doublée de la volonté ferme de Sœur Antoinette d’étendre notre périmètre jusqu’à la partie marécageuse afin d’avoir l’usufruit des possibilités d’irrigation. En effet, l’un des endroits les plus pittoresques de la ferme est la source d’eau nichée dans l’angle d’une petite futaie, qui coule le long de la limite de notre terrain. Elle sert pour la population pour la lessive ou encore pour le bain ou encore comme boisson. Nous aimons souvent emmener tout visiteur à cet endroit où il peut contempler la merveille de la nature et louer le Créateur pour ses desseins bienveillants qui a tout ordonné pour le bien des hommes.

L’eau c’est la vie et là où elle s’étend tout fleurit. Nous en faisons déjà l’expérience avec nos palmiers qui donnent des régimes tout au long de l’année sans interruption, à la différence de ceux-ci situés sur les coteaux ou plus loin dans la plaine. Un système d’irrigation de tout l’espace aiderait à booster leur rendement. Le lecteur peut d’ailleurs apprécier la grande différence entre les deux surfaces ci-dessous, pourtant situées à peine 150 m de distance l’une de l’autre: la première bien verdoyante parce que alimentée par le cours d’eau de manière constante, la deuxième aux prises avec les affres de la saison sèche  qui prendra fin sous peu.

 

 

En ce mois de février, nous avons reçu la visite du Père Pascal Kitikanlin. Sa collaboration nous a valu la contribution de Mr Louis Soulignac et Xavier Pons, membres de l’association « Agriculteurs français et développement international (AFDI 32) », sans oublier la visite de Mr Tachon. Ses engagements à nos côtés et ses mots d’encouragement demeurent pour nous une ressource inestimable et nous tenons à l’en remercier. À ce titre, il a bien voulu faire paraitre dans le Magazine bimensuel (cf. n. 127 du mois de Février 2021) des paroisses du secteur de la Rivière-basse (diocèse d’Auch – France), nos articles intitulés « La ferme humanitaire saint-Mesmin d’adjohoun » et « Fondation Kpècehoue-Djivoh-Oussou-Scharinger. Soulager tout au moins une misère en moins ».

 

 

 

Le 5 février dernier, nous avions reçu la visite de Mr Pierre Tachon, expert toulousain (France) qui travaille sur d’autres sites piscicoles au Bénin à titre de consultant. Son analyse et ses conseils permettront de relancer ce secteur d’activités.

 

 

 

Photo visite 1

 

Certes, nous ne pensons pas pour l’heure investir d’importants moyens dans la pisciculture. De fait, la tâche est encore immense dans les autres domaines où il vaut mieux pour le moment concentrer nos pauvres ressources. Dans notre pays, nous avons observé que le risque récurrent de l’entreprenariat est l’engagement tous azimuts dans beaucoup de secteurs, assurés de pouvoir engranger ici ou là quelques dividendes au cas où une activité faillirait. Or, cet éparpillement des efforts expose plutôt à une superficialité sinon à un manque de concentration sur les domaines porteurs. On en maitrise ni les forces ni les faiblesses, et à terme, les pauvres ressources disponibles, loin d’être optimisées, sont dilapidées parce que souvent saupoudrées dans des initiatives non rentables. En réalité, manque souvent une analyse ou mieux l’évaluation scientifique des dynamismes propres au secteur, sans oublier des causes du manque de productivité, ce qui conduit inévitablement à un lockdown. Notre perspective est d’aborder domaine par domaine et de mesurer notre capacité à en maitriser les contours.  Il faut donc s’asseoir en vue d’une évaluation et voir si les investissements jusque-là réalisés pour booster un secteur ont réellement porté leur fruit. Jusqu’à ce jour, il appert que le domaine où le pari est véritablement gagné est la palmeraie. Par contre, dans le secteur de l’élevage, il faut revoir les stratégies de production en vue d’une vraie rentabilité. Par exemple, à la porcherie, il est à revoir notre capacité à produire nous-mêmes le fourrage pour éviter de nourrir les animaux juste avec de la provende. Le coût de production à terme décourage surtout que le rythme ou le délai de cession n’est pas si huilé. Un autre secteur où nous semblons maitriser le circuit productif est la lapinerie. Apparemment c’est un domaine qu’affectionne bien Léon. Sa vive intelligence doublée d’une expérience acquise sur le tas fait qu’il s’en sort assez bien. Il reste maintenant à étudier si en procédant à son extension, on peut s’attendre à accroitre nos revenus.

En guise de conclusion à cette chronique, il nous plait de signaler ce fait. Très souvent, nous faisons allusion à l’orientation sociale de notre œuvre sans pour autant montrer de manière patente les bénéficiaires. Il faut reconnaitre que la discrétion en la matière s’impose. Toutefois, l’image affichée ci-dessous est une preuve parmi tant d’autres de nos actions en faveur des couches défavorisées : il s’agit de l’acquisition pour un jeune en fin d’apprentissage d’une machine à coudre, ce qui lui permettra de se réaliser pleinement en mettant à profit ce qu’il a appris non seulement pour lui-même mais pour la société.

Auteur : Mellon Pr. DJIVOH
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