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La haute saison des récoltes de noix a démarré. L’extraction de la fin du mois de février a produit 575 litres d’huile. Une autre récolte a eu lieu deux semaines plus tard et nous a permis d’engranger 700 autres litres. Cette phase cruciale donne le ton de ce que sera la saison. Elle permet d’évaluer le cours du rendement des palmiers. Selon Léon, la production d’huile pourrait être en baisse cette année. Dans plusieurs plantations, on note une présence plutôt clairsemée des régimes sur les arbres. Nous pouvons nous estimer heureux car l’infléchissement relevé dans les taux n’est pas si remarquable. Je l’attribue à deux indices : le premier est lié à la perturbation de la pluviométrie. Le second renvoie à l’utilisation des engrais chimiques dans beaucoup de plantations, ce qui n’est pas le cas chez nous. On pourrait atteindre le même taux que celui de l’année écoulée puisque tous les plants ne produisent pas tous au cours de cette période.

Léon a fait la récolte du champ de riz. Il a dû accélérer les travaux car une tornade a endommagé quelque peu le périmètre rizier et les filets. Comme on peut s’en apercevoir sur les prises de vue, il s’agit d’un travail harassant qui requiert des compétences particulières vu que notre périmètre se trouve sur un espace irrigué tout au long de l’année. Nous nous devons de recourir à des ouvriers des villages voisins qui savent comment procéder. Ceci n’est pas de nature à arranger notre bourse, les prix du service rendu étant exorbitants. En outre, le périmètre emblavé dépasse largement celui du premier essai. Nous avons pu recueillir près 20 sacs de 50 Kg de riz étuvé. Il reste  maintenant le passage à l’usine de décorticage.

La saison des pluies a commencé. Une bonne nouvelle pour nous ! Nous en profiterons pour faire un champ de manioc, du moringa ainsi que d’autres légumineuses. En effet, la charge financière de l’élevage grève sur nos maigres ressources au point de semer en nous quelque doute quant au maintien de ce secteur d’activités. Il nous faut changer d’approche et apporter un complément alimentaire aux bêtes afin de baisser le cout de production. Mr Louis lors de son passage nous a apporté des graines d’une légumineuse que Léon va aussi expérimenter. Si l’expérience réussit, on l’étendra dans la palmeraie pour alimenter le bétail et contrer les mauvaises herbes, ce qui réduira les dépenses liées au sarclage. Pour finir, signalons en passant  une naissance dans la bergerie.