Parlons en ce mois d’équipements matériels agricoles. Avant d’entrer dans le vif de ce sujet, il nous plait d’offrir quelques nouvelles concernant la collaboration avec la Fundaciòn Luz de Benin. Les vacances au Bénin du Père Martin Chogninka ont permis d’organiser une visite du domaine acquis d’une superficie de 4Ha68a 18ca, avec la sœur Antoinette Akakpo et Mr Léon Bonou. L’objectif est d’analyser les actions à entreprendre à court, moyen et long terme pour la mise en valeur du terrain. La première impression des visiteurs reste la distance pour atteindre le périmètre sis à Abodjouikpa (arrondissement de Towé près de Onigbolo) dans la commune de Pobè : il faut en effet prévoir deux heures de route de Porto-Novo, pour une distance d’environ 90 km, à cause de la piste après la voie bitumée Porto – Onigbolo, accessible uniquement avec un véhicule tout terrain, et ce, pour une durée de 45mn. Pour la petite histoire, le Père Pascal Kitikanlin fut le premier prêtre à célébrer dans la localité une messe, au cours du mois de juin 2010.
Cette première impression négative peut être tempérée par la qualité du sol au coeur d’une zone assez verdoyante. Les cultures réalisées montrent que la fertilité originaire du sol n’a pas encore été altérée par l’utilisation d’engrais chimiques. Ceci reste un bon atout pour la production. En outre, on ne craint pas dans la zone, pourtant voisine du Nigéria, l’action de prédateurs humains de l’effort consenti. Les activités de négoce de riz occupent les jeunes du milieu, sans oublier le poids de schèmes mentaux propres au milieu yoruba quant au risque encouru par toute personne peu honnête s’appropriant du bien d’autrui. Selon nos visiteurs, la première action à entreprendre serait la pose de bornes visibles en vue d’une délimitation du périmètre. Puis, on procèdera à un forage visant à faciliter l’irrigation, vu aussi le manque criard d’eau dans la zone, ainsi qu’à la construction d’un abri ou d’une maison. De fait, il serait difficile pour y travailler de devoir perdre tout le temps en route, sans compter la fatigue qu’imposerait un tel trajet. En ce qui concerne les cultures, l’équipe penche d’abord pour des vivriers, tenant compte aussi de l’orientation de base de la fondation. La Sœur Antoinette a été sollicitée pour initier ces premières actions.
Au cours de ce mois, nous nous sommes mis à la recherche de solutions techniques quant à la récolte des noix sur les palmiers dépassant la hauteur d’homme. En effet, un problème récurrent est la non disponibilité d’ouvriers aptes à grimper les troncs afin de procéder à la cueillette. Ceci influe sur le coût de la main d’œuvre qui commence à être exorbitant. Nous avions en son temps visualiser des vidéos d’appareils à tige servant à cette opération, et dotés d’un petit moteur. Un interlocuteur nous a posté l’instrument dénommé « Palm motorized cutter », fabriqué par Kuba-Kuma en Malaisie. On peut se le procurer auprès d’un revendeur indiqué par la société au Nigéria. Cet équipement offre des avantages de plusieurs ordres : d’abord il affranchirait des surcouts imposés par les travailleurs convaincus que leur service est indispensable ; ensuite cela assurerait une plus grande sécurité, vu les conséquences souvent funestes qui pourraient résulter d’accidents de travail. Enfin ce type d’appareil pourrait être utile pour l’élagage des arbres. Le seul bémol serait son poids pour une utilisation à granche échelle.
Dans notre recherche, nous nous sommes rendus compte qu’il existe aussi des genres de perches télescopiques d’élagage de poids plus réduit et à batterie. Nous souhaiterions prendre en la matière des conseils avisés auprès d’un utilisateur.
Toujours en ce qui concerne le matériel agricole, nous sommes à la recherche d’une décortiqueuse de riz. Actuellement après la récolte et le séchage, il faut s’adresser à des centres de décorticage et payer le prix de leur service. Certes, les frais au kilogramme ne sont pas si chers. Seulement, on y perd certains avantages comme par exemple les sons de riz pour les animaux, et les glumes ou glumelles enveloppant les grains qui serviraient à enrichir le sol. Deux possibilités semblent s’offrir à nous : une machine de type professionnel (cf photo n° 1), ou une autre fabriquée à Parakou par la société ASAFMA Bénin. Il faudra évaluer les offres des fournisseurs et voir dans les mois à venir ce qui nous arrangerait.
Pour finir cette chronique, voici quelques photos de transplantation de gazon à Adjohoun sur la zone conduisant au calvaire. Nous initions ainsi le projet visant à rendre ce lieu de spiritualité aussi verdoyant que possible, en attendant d’implanter dans les années à venir les infrastructures pour la prière et l’accueil. Que la rosée du ciel le fasse pousser pour faire admirer non seulement la beauté de la création, mais surtout pour célébrer le Créateur qui a providentiellement tout disposé pour le bien des hommes.