Nous sommes tentés d’intituler cette chronique « la visibilité du fruit de nos efforts ». Comment ne pas se réjouir de voir ce champ d’haricot où la promesse d’une bonne récolte s’annonce inexorablement. C’est le travail acharné de Léon né d’une intuition géniale, celle de procéder au labour dans la partie marécageuse. En plus du haricot, il a semé aussi l’arachide. Je lui ai suggéré la culture de la tomate à contre saison. Si les cieux répondent favorablement à nos intentions, ce sera génial.
Nonobstant tous ces intenses travaux, la mise au propre du domaine de la palmeraie se pousuit. Il y a eu aussi, comme cela s’impose, l’élagage des branches pour préparer dès maintenant les fruits de l’année prochaine. Cet émondage est plus que nécessaire pour favoriser la bonne floraison et permettre aux noyaux des nouveaux régimes de croître sans difficulté.
La rizière initiée le mois dernier pousse bien. On devra maintenant veiller à la débarrasser d’herbes ou de plantes parasites pouvant en perturber la croissance. Les ouvriers journaliers recrutés à cet effet s’activent, pour qu’à l’heure du rendement le sourire soit sur nos lèvres. Cette activité offre aussi l’opportunité de vérifier si les plants de palmiers mis en terre n’ont pas subi l’assaut de rongeurs.
Vous serez aussi heureux de voir des images d’une récolte des noix de palme. Les régimes bien mûrs sont le signe que l’extraction d’huile se poursuit, même si nous sommes dans une phase d’une production plutôt faible.
Nous avons repris l’élevage des pintades après les pertes intervenues les années antérieures. Il a fallu se procurer des œufs et les envoyer à la couveuse. Ce premier lot servira à reconstituer un plus grand cheptel pour les années à venir. Nous saurions tirer leçon des précédentes déconvenues en vue d’amorcer une meilleure performance dans le secteur. Il y a parfois une autre fonction de ces oiseaux qu’on ne met pas souvent en exergue : ce sont des lanceurs d’alerte grâce à leur cri strident. Au cœur de l’obscurité, face à la menace d’un carnivore, il n’est pas rare d’entre leur cacabe ou criaille déchirer le cœur de la nuit pour aviser leurs semblables d’un danger imminent. La nature a ses codes qu’il faut savoir déchiffrer ainsi que son langage propre, lesquels servent à l’homme avisé pour se préparer contre toute éventualité.