Bénéficiant de quelques jours de vacances à la mi-août, je me suis investi pur faire avancer des activités à la ferme. Le travail n’était pas de tout repos, interrompu par des averses qui ont parfois faussé le chronogramme. Toutefois, rendons grâce à Dieu pour le travail qui se fait dans l’espoir d’un lendemain meilleur.
La première activité ayant mobilisé nos forces fut la mise au propre des périmètres aux alentours de la grande bananeraie. Il a fallu élaguer certains manguiers et nettoyer des aires qui commençaient à devenir de possibles nids pour les reptiles ou autres prédateurs. Le fruit de cette opération a été répandu dans la bananeraie, puis on y a déversé les fientes des porcs ou des débris et résidus de noix de palmes. Ainsi les fruitiers ont été enrichis; ce système de paillage permettra aussi de conserver un peu d’humidité aux plants et d’éviter l’évaporation précoce. Le peu d’eau qui se déverse en ces moments, sera maintenu sur cette terre argileuse qui, tout autant accueille en abondance la bénédiction du ciel, mais très vite se déssèche jusqu’à rendre moins propice son sol pour la croissance harmonieuse des plants.
Le ramassage des fientes de la porcherie, des débris des noix de palme et de la cendre entassée auprès du site de distillation du sodabi (alcool résultant du vin de palme) a été aussi une activité nécessitant beaucoup d’efforts. Il a fallu au moins 6 ouvriers pour remplir le charriot et travailler à les répandre. Cette opération était nécessaire pour assainir la zone de la porcherie et nourrir nos plants d’arbres. Il est resté quelques endroits où étaient disposés encore des terreaux. Léon a promis les utiliser pour les cultures.
Le producteur a parfois besoin de contempler quelques fruits concrets de son engagement. La récolte des noix a été l’occasion d’apprécier une fois de plus les performances de la zone marécageuse par rapport aux autres espaces où les régimes se font rares. Ceci confirme notre engagement dans le futur: occuper toute l’étendue humide du périmètre où nous conjuguons palmeraie et semence de riz. Ce sont des sols à forte potentialité de rendement, tant de produits vivriers que des autres plantations.
Cette année, nous expérimentons à la place du riz, la culture du haricot et de la patate dans une partie de la zone humide. Les images atteste la juste de notre orientation. Le caractère verdoyant du champ rassure. On aperçoit aussi certains jeunes palmiers qui datent de deux ans. Ils sont maintenant hors de danger. Il suffit d’avoir de la volonté ainsi que des moyens. Nous aurions souhaité y faire aussi de la tomate contre saison. Mais Léon nous en dissuade eu égard à la connaissance du sol. Je ne suis pas si convaincu de ses arguments. J’aurais souhaité faire une tentative pour tirer moi-même des conclusions opportunes. Je risque de le relancer sur ce terrain dans les mois à venir.
Nous avons finalement reçu les plants de palmiers commandés à la station expérimentale de l’IRHO (Institut de Recherches pour les Huiles et Oléagineux) à Pobé. La période de livraison n’est pas si propice pour la mise en terre, vu la brièveté de la saison pluvieuse en cours. Nous allons d’abord combler les espaces déjà identifiés dans la zone humide, puis conserver le reste pour la bonne saison.
L’état de notre porcherie vous intéresserait. Elle est dans une situation presque lamentable, faite de trous creusés par les bêtes à la recherche de fraicheur. Avec la force de leurs groins, ils brisent à souhait les murs de l’enclos. Nous pensons remettre tout en place car nous avons présentement des bêtes en phase d’engraissement.
Cela aurait été plus juste et utile de créer tout une chronique à part intitulée « Léon le vétérinaire », vu ses compétences acquises dans la pratique et le suivi des porcs ou des ruminants sans oublier la volaille. Durant notre séjour une truie a mis bas juste trois porcins. Grâce à l’expérience acquise, il a sauvé un porcelet à peine né, lui procurant les premiers soins nécessaires. La mauvaise performance des mises en bas peut être liée au verrat géniteur. Après avoir pris conseil, nous l’avons vendu (120 Kg) pour nous en procurer un autre, lequel nous espérons, comblera nos attentes.