KPECEHWE

Une vidéo de plusieurs minutes montre un travail important en cours : la conquête d’un nouvel espace en vue d’agrandir le périmètre des palmiers. Ce domaine marécageux, que nous n’avions pas encore exploité, suscite de plus en plus l’avidité de gens malhonnêtes qui tendent à l’occuper illégalement. Une fois ces gens installés, il serait difficile voire onéreux de les chasser, puisque les basfonds, dans la législation domaniale du Bénin, ne peuvent faire l’objet d’un titre de propriété stable comme un titre foncier. Ils constituent des réserves de l’état pouvant servir d’exutoire. La solution était donc de marquer de manière physique notre territoire, par un usufruit temporaire, en donnant force et concrétude à l’adage : « la terre appartient au premier occupant ». En effet, laissé à l’état sauvage, certains penseraient que le domaine est dépourvu du titre de propriété ou que les ayants droits ne sont pas informés du domaine leur appartenant. Il urge donc de procéder au fauchage de cet espace très boisé. Commencé il y a plusieurs jours, il prendra encore bien des semaines de dur labeur. Sa végétation luxuriante est alimentée par le ruisseau qui constitue la délimitation naturelle de tout le périmètre. Une flore bien nourrie s’y est développée, et une faune atypique y a trouvé refuge. On aurait aimé sauvegarder certains plants rares. Mais la sélection serait l’œuvre de spécialistes. On verra par la suite s’il ne faudra pas faire des reboisements. Une prise de vue montre aussi le rejeton d’une espèce de petit félin, un genre de chat sauvage, retrouvé sur les lieux. Malheureusement, à nos ouvriers a manqué le réflexe de le récupérer pour tenter un genre d’apprivoisement. Dommage, nous aurions initié ainsi une expérience inédite et voir ce qui en résulterait. Il était si petit qu’il ne rentrait pas dans leur visée d’une grillade de bonne chair de brousse. En bref, cette année nous pensons terminer l’occupation de tout notre espace de façon à nous concentrer sur les activités de production.

Pour avoir une idée de tout l’espace que nous sommes entrain de nettoyer, je vous invite à visualiser ces photos et vidéo. En somme, nous avons encore du pain sur la planche en matière d’investissement. Patience et endurance sont nos recettes du moment, et donc les clés pour l’atteinte des objectifs.

Bonne nouvelle du côté du cheptel de porcs. Notre truie a mis bas 9 porcelets dont 8 survivants. Nous avions eu à remplacer le verrat, il y a de cela 6 mois, dans l’intention d’avoir de meilleures mises bas. Cela semble efficace en attendant de voir le rendement des deux autres femelles en gestation. Ces performances seront aussi utiles pour la mise sur pied d’un système de biodigesteur en étude. Ce projet servira à la valorisation des déchets organiques, dans notre cas les fientes de porc, pour produire du biogaz et de fertilisant pour enrichir en retour les champs de bananiers et de palmiers. En un mot, le gain de ce projet circulaire est de booster la rentabilité de nos palmiers, tout en limitant la coupe du bois de chauffe.

Nous avons procédé à l’acquisition d’un tamis manuel pour accélerer le décorticage des noix de palme. En haute saison de production, le travail des ouvrières était ralenti  car la ferme ne disposait que d’un seul appareil de netoyage des débris de noix avant la cuisson. Cela contraignait parfois à payer plus de jours de travail car la comptabilité se fait sur la base du nombre de jours de service. Ce deuxième appareil va résoudre un tant soit peu ce problème, en attendant une augmentation exponentielle de notre production.

C’est la période de l’année où les noix murissent à un rythme soutenu. On réussit même à faire deux récoltes le mois, au grand bonheur de tous. Les ouvriers journaliers sont heureux car, en plus de la récolte, il y a cuisson sans oublier l’extraction de l’huile. L’observation superficielle semble indiquer une baisse de rendement de nos palmiers à cause des conditions climatiques chaotiques. Mais il vaut mieux ne pas vite aller en besogne et faire une vérification sur la base de nos statistiques.

Comme annoncé dans la dernière rubrique, les pieds de tomates sont en pleine croissance. Il leur faut maintenant des tuteurs pour supporter le poids des fruits. Continuons à espérer  un bon rendement et que la vente coincide avec la période d’une hausse de prix.

Notre bananeraie reverdit grâce à un arrosage régulier initié il y a quelques semaines. La saison des pluies qui commencent, apportent du ciel son lot d’eau. Tout refleurit. À partir de cette saison, nous allons maintenir la zone humide pour qu’elle soit propice aux plants. Ainsi, nous pourrions accroitre le rendement