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  • Mellon Pr. DJIVOH
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Le temps des vacances est toujours mouvementé. Les projets foisonnent sans qu’on puisse parvenir à les réaliser tous. Au cours de ce temps de repos, nous avons concentré l’attention sur les activités en cours, avec des résultats plus ou moins probants. Il a fallu procéder au plus pressé: le nettoyage des espaces; c’est une lutte constante contre l’invasion de mauvaises herbes dans une région où tout pousse à une allure vertigineuse juste après une pluie. En même temps, nous essayons d’occuper l’espace mis au propre par une culture vivrière, afin d’éviter un sarclage à vide.

 

Les jeunes pousses de maïs sont le signe que la saison s’annonce bonne pour les cultures vivrières. En effet, au lieu de la petite saison des pluies, on a eu droit à des tornades qui ont déversé de bonne quantité du précieux liquide du ciel sur nos terres. Si pour nous, cela constitue une bénédiction divine, d’autres par contre s’en plaignent, craignant les inondations.

La rizerie a occupé une partie de notre temps. La visite des espaces nouvellement apprêtés pour les pieds de palmiers montre le travail abattu par Léon et son équipe. Le riz y pousse déjà à une allure vertigineuse, ce qui nécessite un premier désherbage afin de préserver les plantules de l’envahissement de l’ivraie. Notre espoir à présent est que les oiseaux ne s’en mêlent pas pour se nourrir des grains qui commenceront bientôt à pousser sur les gerbes. Dans deux mois, nous estimons bénéficier d’une fructueuse récolte, ce qui coïnciderait avec notre période de campagne pour la Noël avec les familles pauvres.

 

 

 

La bananeraie est verdoyante et les prémices bien prometteuses. Les récoltes seront plus constantes au fil des prochains mois. C’est le fruit de l’arrosage continu initié depuis plusieurs semaines et dont s’occupe Mr Dieudonné. Les pluies diluviennes qui s’abattent en ces temps-ci sont aussi un bon apport. Si l’arrosage reste manuel, nous prévoyons installer des dispositifs qui faciliteront l’opération au cours des prochains mois. Notre solution est simple : réinvestir les sommes gagnées de la vente des pieds de banane pour nous procurer les dispositifs d’arrosage. Il s’agit d’un autofinancement progressif qui, au terme de quelques mois, sera plus efficace.

 

La mise bas d’une truie figure parmi les bonnes nouvelles du moi. Des treize gorets, cinq n’ont pas survécu aux première heures de leur naissance. Un connaisseur nous a dit qu’il fallait injecter à la génitrice à partir d’un mois du croisement avec le verrat un produit pharmaceutique pour renforcer ses défenses immunitaires. Puis, une rude tornade a encore affaibli leur état physiologique, au point qu’il n’en reste que 5. Nous ne nous décourageons pas pour autant, ces erreurs ou ignorances étant des opportunités de correction et d’apprentissage. Dans le même ordre d’idées, une vache a donné naissance à un veau. Ce sont des nouvelles qui nous encouragent dans nos initiatives : il faut vivre de l’espoir et croire que la réussite sera un jour de la partie. Pour gagner la bataille d’une vie, il faut rester endurant et ne jamais se décourager.

Dans la chronique du mois de juillet de l’année en cours, nous avons montré une pépinière de Garcinia Cola, connu sous le nom de « Ahowetin » en fon, un fruit très prisé pour ses vertus thérapeutiques. Voici un début de croissance de ce fruitier suite à la transplantation. Pour rappel, de par ses apports aphrodisiaques, cette cola joue le rôle d’excitant sexuel; il contribue également au traitement de troubles de ventre ou pour faire baisser la tension artérielle. Certains le recommandent comme remède efficace contre la chausse pisse ou pour faire diminuer le fort taux de graisse dans l’organisme. Toutefois, la consommation doit être modérée pour éviter d’autres pathologies liées à des excès de caféines ou pour des diabétiques.

Le fruit intervient toujours dans le rituel de mariage lors de la remise de la dot. Les béninois savent qu’il en est l’un des constituants majeurs, puisqu’il symbolise la prospérité et l’union, la graine n’étant pas aisément divisible (comme le dit un proverbe fon). Lors du même rituel de mariage, on s’en sert pour consulter les oracles afin de faire ratifier l’acceptation de la dot par les ancêtres.

Pour finir, voici une vidéo montrant la pose de quelques fleurs au pied de la croix. Ce sont les premiers pas vers l’érection du centre spirituel qui servira comme lieu de prière ou de repos.

 

Auteur : Mellon Pr. DJIVOH
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