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  • Mellon Pr. DJIVOH
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Les embellies de la récolte des noix de palme s’enchainent au grand bonheur de tous. Plus d’une journée de travail ont été requises pour recueillir les fruits et notre remorque déjà amortie a dû faire plusieurs tours pour ramener les produits au lieu indiqué pour la transformation. Les plus heureuses sont certainement les bonnes dames ouvrières ; dans les jours à venir, elles s’attèleront à séparer les noix des coques : leur chômage connait ainsi une heureuse interruption: de l’égrappage (séparation des noix des rafles) en passant par le broyage jusqu’au malaxage, pour finir par la cuisson, elles interviennent tout au long du processus. Il faudra plusieurs jours de travail. À la longue, il se posera aussi un problème de tanks de stockage. Jusqu’à présent, le produit est stocké auprès de celle qui l’achète puis, quand le coût du marché s’y prête, la vente est actée. Nous avons franchi la barre record  de 77 bidons soit 1925  litres, soit un peu mois de deux tonnes. Nous n’avons jamais atteint cette perfomance. Il y a de quoi se réjouir.

 

Ce mois-ci, la ferme a eu la joie d’accueillir comme hôte le Père Germain KITCHO, prêtre originaire du diocèse de Lokossa. Nous sommes condisciples depuis plus de 45 ans. Il exerce son ministère en Italie dans le diocèse de Carpi – Modena. C’est l’un des grands soutiens de nos œuvres. Il a voulu dédier quelques heures de ces vacances au pays pour apprécier le travail qui se fait à Adjohoun. Nous lui savons gré de tout le soutien qu’il nous apporte, de sa générosité toujours renouvelée, sans oublier sa volonté de créer pour nous des contacts utiles qui pourront intervenir à nos côtés. Comme on le dit dans sa langue Akpe na wo looo.

 

Les images ci-dessous ne sont pas le signe d’une inspection de routine. Elles matérialisent un problème de délimitation qui a resurgi avec des voisins désireux de nous escroquer. Il y a quelques années, plus précisément en 2011, nous avons dû répondre à la convocation d’un propriétaire au tribunal de conciliation d’Adjohoun, nous accusant d’avoir planté des arbres de délimitation sur l’espace qu’il avait précédemment acquis. La plainte sonnait fausse, puique des 3 ha qu’il a prétendu acheter, sa limite par rapport à nos bornes, le rendait déjà propriétaire de 4, 5 Ha. Néanmoins, puisqu’il comptait des complices parmi les membres du tribunal, ceux-là n’ont pas trouvé mieux que de lui attribuer une bonne partie de notre espace (soit encore plus d’un 1 Ha). Quand un juge est de mauvaise foi et par surcroît corrompu, que peut faire celui qui est lésé. « Contre mauvaise fortune, bon cœur », sœur Antoinette s’était résolue à lui demander d’implanter des bornes visibles sur ses limites, afin que nous nous régulions en conséquence. Ceci fut fait, et dans les travaux d’extension de notre palmeraie en zone marécageuse, nous en avons tenu compte.

On en était là quand sa fille revient cette année en janvier avec une autre stratégie : son Père n’a plus acquis seulement un terrain qui se limitait aux bordures de la partie marécageuse comme l’atteste les bornes implantées, mais détient un titre de propriété sur tout le reste du domaine jusqu’au bord du petit ruisseau. Or, les bornes de délimitation que lui-même a posées sont la preuve matérielle de la limite de son domaine. Sœur Antoinette a dû venir à Adjohoun pour une confrontation, le 10 février. Et là la version change : la fille argumente que le Papa dit avoir planter les bornes à 5 m du petit ruisseau, pour permettre un accès à ce cours d’eau, qui du reste ne sert à personne. D’ailleurs, les voisins de l’autre côté de la rive n’ont pas fait de même. Mais la preuve matérielle montre qu’il s’agit d’une invention : en effet, le la mesure au décamètre montre que l’espace séparant les bornes du ruisseau excède parfois 30 m de long. Comme le dit le proverbe italien traduit littéralement « les mensonges ont les jambes courtes », comme pour signifier que dans un argument mensonger, on ne peut tout prévoir. Voilà l’un des problèmes que nous rencontrons parfois. Des voisins cupides et envieux se lèvent et montent une histoire pour s’accaparer de nos terres.  Mon feu Père – Mr David Djivoh – a toujours dit qu’il ne sert à rien de discuter au prix du sang une parcelle, puisqu’au terme de notre vie, chacun aura droit à un espace de moins de 2 m2. A bon entendeur salut !!!

Laissons cette histoire triste pour vous faire voir  notre champ de riz en pleine floraison. La vue des gerbes augure d’un bon résultat. Dans un mois, ce  sera la récolte. Pour rappel, c’est l’expérimentation des semences provenant de Madagascar.

Le grand nettoyage de la zone  marécageuse a commencé. Cette activité s’imposait car le domaine était devenu le refuge des reptiles. La récolte du mois n’a pas été chose aisée car les ouvriers devaient  craindre de se faire mordre. Léon a signalé la difficulté et nous avions retenu qu’il faille tout nettoyer et  prévenir les visites de ces vilains hôtes. En effet, lorsque la présence humaine s’intensifie en un lieu, les serpents perçoivent le danger qui les guette et renoncent à s’y établir. On saisira l’occasion pour faire des cultures vivrières; cela contribuera à une meilleure maitrise de l’espace qui ne sera pas seulement objet de visite lors de la cueillette des noix.

 

Auteur : Mellon Pr. DJIVOH
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