Vous n’avez pas eu de Chronique pour le mois d’août. Toutes nos excuses pour cette interruption momentanée. Ce n’était pas par défaut d’activités ou de prise d’images. Notre retour au pays a coïncidé avec d’autres besoins urgents, et nous ne disposions plus d’assez de temps pour vous tenir à jour des informations de la ferme. Cette fois-ci, nous reprenons cette activité qui reste utile pour notre mémoire fugace d’être humain.
Le mois d’août sonne comme la reprise des activités agricoles à cause de la petite saison des pluies. Malheureusement, les averses saisonnières ont plutôt connu un grand retard, mettant en émoi tous les acteurs du secteur. Tous supplient donc la Providence afin qu’après ce retard, la saisson ne connaisse de cesse brusque, mettant en péril la production vivrière. Ce n’est qu’en septembre que le ciel répondit quelque peu à nos doléances.
Pour notre part, nous avons préparé des espaces pour ensemencer du maïs et y joindre du manioc. Notre credo demeure le même : ne laisser aucun espace vide, puisqu’à terme nous serions tenus d’engager des sous pour la mise au propre. Il vaut mieux cultiver ses terrains nus pour en tirer quelque chose, en attendant de les destiner à des activités pérennes. Sinon, on peut tout au moins procéder à du reboisement.
Dans la ligne de l’agroforesterie, après avoir mis en terre près d’un millier de pieds d’acacias et plus d’une centaine d’eucalyptus, nous avons reçu du Père Kimbatopkpo plus de 500 pieds de Gmelina. C’est une occasion de diversifier nos espèces forestières. Cet arbre à croissance rapide nous sera bien utile dans quelques années, grâce à son bois pour nos nombreux projets de constructions à Adjohoun.
Dans la ligne, de ce qui est dit ci-dessus, nous avons repris la culture du riz. La pépinière est prête pour les repiquages. Le moment a été choisi à dessein afin que la récolte coïncide avec les fêtes de fin ou du début de la nouvelle année. Ainsi, nous pourrions faire des heureux comme d’habitude parmi les familles bénéficiaires. De fait, la culture dure exactement trois mois. Nous espérons donc en décembre recueillir les fruits de nos labeurs, après avoir veillé à ce que les oiseaux prédateurs ne nous privent de la joie du semeur, comme ce fut le cas lors des derniers ensemencements. C’est donc un travail de bonne garde à s’imposer et rappeler à Léon la nécessité de mettre en temps opportun les filets de protection qui serviront de rempart pour notre butin.
Nous avons reçu des semences de riz de Madagascar. Notre première expérience n’avait pas abouti à cause des oiseaux ravageurs. Cette fois-ci, nous allons y mettre tout le soin possible pour réussir, ce qui contribuera à introduire d’autres variéttés de semence.
Lors des vacances dernières, nous voulu perfectionner quelques peu notre système d’irrigation manuelle à partir du surplus d’eau qui dégouline du tank. Tel qu’il était conçu, le système quoique efficace servait juste pour irriguer quelques plants de bananiers, situés en contre bas de l’endroit où le tank était déposé. Maintenant, nous avons surélevé le tank afin de permettre à l’eau d’atteindre une bonne partie de la bananeraie. Le but visé est que l’eau parvienne aussi aux plants d’arbres fruitiers qui couvre cette superficie. Ainsi ceux-ci connaitront une croissance rapide pour nous permettre d’exécuter dans quelques années notre plan d’un jardin verdoyant pour le centre spirituel prévu en ce lieu.
En prenant en compte l’expérience de l’année écoulée, nous procédé au décorticage de l’arachide puis à sa torréfaction. L’opération vise à générer une plus-value lors de la cession du produit. En effet, une matière première brute vaut toujours moins que lorsqu’elle est transformée. Dans notre situation, le dispositif de transformation n’étant pas des plus onéreux, il fallait mieux se plier à ses efforts pour engranger plus de bénéfice.
L’élevage des escargots se poursuit à un bon rythme. Au dernier comptage, nous avons atteint plus de deux cents unités, avec autant d’œufs pour la ponte. C’est dire que nous avons réussi à leur constituer un milieu adéquat pour leur développement et croissance. Nous devons multiplier maintenant leur abri et étudier de près les techniques d’engraissement.