La production des noix était en nette progression. Ce n’était plus mensuellement les quelques dizaines litres d’huile de l’année en 2011. En 2012, lors des mois de mars à avril, considérés comme ceux de la haute production, on pouvait tendre vers 150 litres en moyenne. À titre illustratif, de 133 litres le 18 mars, nous passames à 203 litres le 8 avril, pour atteindre 238 litres le 27 avril (cf. agenda du Diaire 2012- 2016). Du coup, la transformation des noix en huile, avec les moyens purement manuels, devenait de plus en plus difficile. Dans cette période sus-indiquée, la récolte des noix pouvait se faire chaque deux ou trois semaines. À peine avait-on fini d’extraire l’huile de la récolte précédente, il fallait lancer une autre cueillette. Or du point de vue manuel, ce rythme effréné et étendu sur près de trois mois, épuise les ouvriers, même rompus à la tâche. Il fallait alléger leur peine par des moyens de production plus adaptés.
Au cours de cette même année (2012), eut lieu la pose de fondation de l’infrastructure devant abriter les machines d’extraction. Les travaux reçurent la bénédiction du Père Martin Chognika, le 11 avril 2012 à 16 heures.
Le 1er juin 2012, après l’acquisition des machines et la composition de l’outillage grâce aux conseils et les bons soins de Papa Yègnon Ernest, pétri d’expériences dans le domaine de la culture du palmier sélectionné et de l’extraction de l’huile, on procéda à leur installation.
À peine 6 mois de l’essai piscicole, voir ci-dessous les fruits de la première pêche, le 16 mai 2012. C’était donc une autre corde à tisser dans l’exploitation des marécages, même si pour l’heure d’autres urgences imposaient leur rythme et calendrier.
Jusque-là, Léon avait recours à l’eau du puits pour l’usage domestique et pour l’extraction artisanale. La proportion toujours plus croissante des récoltes exigeait de plus lourds investissements pour un forage, un réceptacle d’eau et un petit château. On réalisa le forage ainsi qu’un trépied en bois servant de château de fortune. On peut observer ci-dessous l’ingéniosité de nos ouvriers se servant des moyens de bord.