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Kpecehwe > Success Stories > Chroniques > Chronique du mois de novembre 2025
  • Mellon Pr. DJIVOH
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Cette année, nous avons accusé un sérieux retard par rapport à l’élagage des palmiers. L’activité avait été bien planifiée. Seulement, le rythme imposé par les cultures vivrières ainsi que l’engagement pour la rizerie ne l’ont pas permis. C’est au cours de ces dernières semaines que Léon a pu engager à cet effet des ouvriers. Espérons que ce retard ne portera préjudice aux récoltes.

 

À quoi peuvent bien servir ces contenants de couleur bleu disposés sous la paillote aux escargots ? C’est le résultat des expériences accumulées dans le secteur d’élevage. Nous pensons avoir trouvé la structure adaptée à cette forme d’élevage. Au départ, c’était des caisses en bois, puis, nous sommes passés aux moustiquaires confectionnées en enclos. Enfin, un premier essai en tôle réussi a poussé à adopter ce choix. Son avantage est multiple : la conservation de l’humidité, un paramètre déterminant pour la croissance des escargots, la protection contre les rats en plus d’être un rempart contre les bestioles. En effet, le volume des naissains retrouvés dans cet espace est impressionnant ainsi que le bon développement des limaçons laissés dans cet espace. D’autre part, les enclos ont été tapissés de nervure de palme, lesquelles paraissent plus résistantes que les touffes de chiendents jusqu’ici utilisés.

Nos recherches nous amènent à corriger certains écrits précédents concernant la culture des escargots. S’agissant des escargots géants d’Afrique, relevant de l’espèce de Achatina, le terme approprié pour désigner leur élevage est l’achatiniculture. En effet, la variété africaine par sa grande taille et sa coquille d’au moins 10 cm de longueur, se distingue bien des escargots européens relevant du groupe des Helicidae. À cet effet, une étude intéressante a été réalisée en 1996 dans notre pays par Fabrice Brescia, intitulée « les escargots géants d’Afrique » ( cf. https://agritrop.cirad.fr/313826/1/313826.pdf); elle fournit même un manuel de procédure en langue fon pour nos populations. Ceux qui s’intéressent à cette activité trouveront dans cette recherche des indications susceptibles de bien les orienter dans leur choix. Par exemple, l’auteur apporte des précisions importantes sur les précisions alimentaires, tout en soulignant les inconvénients de certaines pratiques. Nous reportons quelques extraits du document précité :  « L’influence de l’alimentation sur la production chez Archachatina sp. a été étudiée par Koudande et Ehouinson (1995). Suite à des tests d’appétabilité, les auteurs ont retenu 4 plantes (les mieux consommées) pour l’expérimentation : . Les feuilles de Leucaena leucocephala ; les feuilles de Carica papaya sans le pédoncule ; plante de Tridax procumbens (partie aérienne) ; plante de Talinum triangulare » (Ibid., p. 16). Ou encore « À la suite de ces travaux, il apparait que la feuille de papayer, quels que soient les paramètres étudiés, s’est révélée plus performante que tous les autres fourrages. Que ce soit pour le poids ou la taille, cette feuille entraîne une croissance supérieure à celle provoquée par les autres .Elle est suivie de prés par Tridax procumbens qui a présenté des résultats assez remarquables. Leucaena leucocephala provoque une forte mortalité chez les jeunes escargots (plus de 80%). Il faut éviter son utilisation exclusive dans l’alimentation de ces derniers. Talinum triangulare, avec un taux de mortalité voisin de 10 %, est néfaste tant sur la reproduction que sur la croissance. Des observations faites pendant l’essai ont montré que les adultes soumis à ce régime ont considérablement perdu du poids » (Ibid., p. 17).

 

Un autre motif de satisfaction est le champ de maïs. Avec les épis qui pointent sur les tiges, il y a de quoi se réjouir. La saison sera très bonne pour les vivriers car la saison des pluies était bien au rendez-vous.

 

Le champ de riz croit rapidement. Léon est plus que confiant quant au rendement. Il faut penser à la pause des filets protecteurs contre les oiseaux. Ce travail ne sera pas si difficile comme dans la partie marécageuse. Sur terre ferme, les piquets peuvent être mieux fixés, en espérant que le vent ne soit pas trop fort pour les lacérer disposer. On a déjà noté la présence de quelques rats qui se régalent de nos champs d’arachide ; situés à côté de la rizière. S’ils se laissent prendre au piège dans les filets, ils seront voués à une mort certaine. Tant mieux pour nous car leur présence nuit au développement de nos activités.

Notre champ de tomate apparait en pleine croissance et tout en fleur. Mis à part certains pieds qui se sont fanés sans qu’on puisse déterminer la cause, le reste tient bon et fleurit. Cette semaine aura lieu la pause des piquets pour que les pieds ne s’affaissent pas sous le poids des fruits qui, murissant, grossissent. Normalement, notre temps de récolte devrait coïncider avec la période des fêtes de fin d’année. Ceci respecterait bien notre programmation initiale.

Les champs d’arachide se développeent aussi bien. Bientot on aura les gousses

A la vue des nouveaux labours, certains se demanderont si nous avons tenu compte de la saison des pluies qui tire à sa fin. Oui nous avons voulu occuper l’espace en binant du manioc avec  de l’agroforesterie. Ces cultures n’exigent pas de grosses pluies. Quelques intermittences de la rosée du ciel suffisent à booster leur croissance.

 

 

Auteur : Mellon Pr. DJIVOH
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