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Kpecehwe > Success Stories > Chroniques > Chronique du mois de Juin 2021
  • Mellon Pr. DJIVOH
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Lors des chroniques précédentes, nous évoquions en passant des difficultés liées à la production. Certains détails en la matière peuvent apparaitre de moindre importance pour qui n’est engagé pas dans le secteur d’activités. En revenant sur la question, nous voudrions souligner d’entrée de jeu le problème du matériel, de son entretien ou mieux des réparations. Il y a d’abord le manque cruel de vrais professionnels capables de poser des diagnostics d’ordre technique lorsque l’on est confronté à une panne. On se fie donc à l’intuition ou au sens de débrouillardise des mécaniciens moteurs, espérant que leur intervention vous dépanne sans empirer la situation. À partir de nos expériences, nous pourrions dire qu’il y a encore du chemin. Un autre aspect du même problème est la possibilité de trouver des pièces de rechange. C’est le cas aussi pour la substitution des pneus usagers. Pour les tracteurs, il faut faire la commande jusqu’au Ghana. Les photos ci-dessus sont le fruit d’une opération menée depuis la France. Lors de son passage à Adjohoun, Mr Louis Soulignac avait pris les références du pneumatique de notre tracteur Renault et a promis nous les procurer. Le Père Pascal Kitikanlin, quant à lui, ne s’est pas fait prier pour les convoyer lui-même de sa ville Riscl [département du Gers en région Midi-Pyrénées] jusqu’à Bordeaux [département de la Gironde, dans la région de Nouvelle-Aquitaine], soit plus de 190 km, en vue de l’expédition par un transitaire pour le Bénin. Imaginez bien ce que cela représente comme blocage de nos activités, si le Seigneur n’avait pas mis sur notre route ces hommes de cœur que sont le Père Pascal et Mr Louis. Nous les remercions de tout cœur. Merci à Mr Louis pour sa générosité. Léon en est particulièrement heureux car il avait souvent peur que le tracteur ne le lâche en plein champ avec les conséquences de vol de pièces par des gens mal intentionnés. Ces pneus nous seront de grande utilité pour les travaux de nettoyage de tout le domaine qui doivent démarrer sous peu.

Ce mois inaugure un tournant quant au partenariat de notre fondation avec des institutions similaires. Une d’elles implantée à Madrid – la Fundaciòn Luz de Benin dont le Père Martin Chognika est membre fondateur -, nous a sollicités afin d’être leur bras opératif. Lors de la pandémie, cette organisation est venue au secours des démunis de Kouti, d’Adjarra et de Cotonou grâce la distribution de vivres pour près d’une centaine de familles, et ce par deux fois. Elle a aussi fourni plus de 200 bicyclettes aux écoliers issus de familles pauvres dont le domicile est distant de l’école. La Sr Antoinette a apporté son savoir-faire dans l’opérationnalisation de toutes ces œuvres. Comme le stipule bien l’art. 6 des statuts de cette fondation, son orientation générale est de subvenir aux besoins sociaux en Afrique, en accordant une attention particulière aux besoins alimentaires, sanitaires et éducatifs du Bénin. Dans ce cadre, l’art. 7 énumère les activités de base suivantes : la promotion de systèmes alimentaires durables en favorisant la production de l’agriculture locale, la création de structures agricoles pour la culture de plantes médicinales autosuffisantes, l’aide aux besoins en santé et en éducation, l’approvisionnement en eau, sans oublier un soutien particulier pour les groupes les plus vulnérables tels que les personnes handicapées, les femmes ou les enfants. Par le biais de notre organisation, la Fondation Luz de Benin vient d’acquérir un domaine de 3 Ha à Sakété et sa mise en valeur pourvoira au besoin de ces populations vulnérables. Elle nous aidera dans l’acquisition de certains matériels agricoles en vue d’atteindre ses finalités.

Profitant de la saison des pluies, les activités de ce mois se concentrent sur la préparation des champs pour la semence du maïs. Nous avons en projet la fabrication de la provende des volailles pour baisser quelque peu le coût de ce secteur. Ci-dessous, voici nos jeunes pintadeaux de moins d’un mois.

Eu égard aux suggestions de Mr Minaflinnou quant à l’élevage des porcs, nous avons apprêté un espace de plus d’un demi hectare pour les plants de bananiers. C’est toujours beau de voir un champ propre. Il nous faut remercier Mr Léon pour le travail abattu. Vous verrez aussi quelques vues de la rizerie en pleine croissance, un mois après l’ensemencement. D’autres actions envisageables pour cette saison sont l’élagage des palmiers et la mise au propre du domaine. Accusé ici du retard rejaillirait sur le rendement de l’année prochaine. Somme toute, on ne peut se concéder un temps de congés dans une ferme.

 

Nous procédons ces jours-ci à la récolte des mangues pour contrer la prédation des oiseaux qui ont choisi de s’en régaler nous privant de leur délicieuse saveur. Nous en avons récolté une bonne centaine. Mais nous avons observé que les pulpes contiennent des larves d’insectes. Nous ne savons pas à quoi cela est dû.

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Enfin une bonne nouvelle : le prix de l’huile tend à doubler. En l’espace de deux semaines, on est passé de 400 Fr CFA (0,60 Eur) à un peu plus de 650 Fr CFA (1 eur) / litre. En cette période de l’année, ce phénomène de hausse n’a rien de surprenant; néanmoins, cela s’est produit de manière brusque comme si la demande était telle, qu’on a monté les enchères. C’est le cas aussi pour d’autres produits vivriers. Certains parient que le prix pourrait aller à plus de 1000 Fr CFA (1,5 Eur) / litre. Il faut saisir l’opportunité pour engranger  une meilleure rente.

Auteur : Mellon Pr. DJIVOH
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