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  • Mellon Pr. DJIVOH
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La dernière chronique mensuelle de l’année 2023 porte sur les évaluations et bilans. L’exercice ne semble pas si difficile, car  les évènements relatés au fil des mois offrent une possibilité d’analyse critique globale des activités . Ce bilan abordera les aspects institutionnels, les ressources humaines, ainsi que des résultats ou difficultés selon les secteurs d’activités.

Au niveau institutionnel, la Fondation Kpecehwe s’assigne un quatrième objectif : appuyer l’association « Cœur de mère » de Porto-Novo, laquelle « œuvre pour la protection des enfants non-désirés, le soutien de l’enfance vulnérable et l’autonomisation des filles-mères » (voir leur site www.coeurdemere.org). Cette ONG s’engage dans toutes les actions visant à défendre et à promouvoir la vie, à accompagner et à aider les filles-mères dans la prise en charge des enfants. L’appui financier de la fondation servira pour les sensibilisations que l’Association organise dans les écoles, la confection des dépliants et pour des frais éventuels de communication.

Au chapitre des ressources humaines, le recrutement d’un autre ouvrier, en la personne de Dieudonné, pour seconder Léon a été salutaire. Le nettoyage des domaines a été plus régulier, et l’on a pu aussi compter sur la production de vivriers. Certes, son salaire pèse sur les maigres ressources dont nous disposons. Mais, Léon seul ne pouvait continuer à assumer toutes les charges quotidiennes.

Parmi les acquis de l’année écoulée, on peut compter une meilleure maitrise du secteur  hydrique, grâce d’une part à l’installation de la pompe à base de panneaux solaires, et d’autre part à l’implantation d’un système d’irrigation de la bananeraie. L’année prochaine, l’extension  des conduits d’eaux se fera vers la palmeraie.

Avec l’acquisition des 300 plants de palmiers, nous pensions occuper tout l’espace de notre domaine. Ce fut un petit mirage, car il reste près d’un demi-hectare du domaine marécageux à couvrir, sans oublier les pertes de plants à remplacer. Nous nous y attèlerons en 2024. Au niveau de la production, nous sommes à  294 bidons de 25 soit 7350 litres d’huile à la fin de novembre 2023, contre 8725 l’année dernière soit 349 bidons : une contre perfomance de plus de 50 bidons. Notre cas n’est pas singulier. Beaucoup d’acteurs du domaine se plaignent du faible rendement de l’anné finissant. Si les récoltes du dernier mois respectent les prévisions habituelles, il se pourrait qu’on comble une bonne part du déficit. Vers la fin de l’année, on observe habituellement une hausse du taux de récolte. La baisse de l’année en cours s’explique quelque peu : à part les problèmes liés au vol, il y a aussi les difficultés ou perturbations du changement climatique ; mais la forte pluviométrie de ces derniers mois pourrait générer  une embellie dans les demiers mois de l’année prochaine. À notre niveau, il a manqué l’apport en engrais organiques aux plants. Nous y remédierons l’année prochaine. Nous avons aussi connu un grand retard pour l’égalage dans les derniers lots de la palmeraie. C’est chose faite au cours de ces jours-ci.

 

 

À côté du stock d’huile extrait, on devrait aussi parler du prix de l’huile au cours de l’année finissant. On a assisté à un véritable paradoxe. Les six premiers mois de l’année connurent une bonne flambée des prix portant jusqu’à 20000 Fr CFA le bidon de 30 litres. Puis, ce fut la chute vertigineuse du plus du tiers de ce prix, surtout au cours du dernier trimestre. Par le passé, il y avait un temps bien indiqué pour la hausse du prix de cette matière première. Mais, aujourd’hui, cela semble révolu. Cette situation amène à revoir la stratégie de cession du produit.

Le secteur le moins reluisant de l’année a été celui de l’élevage. Nous n’avons pas atteint les performances attendues à la porcherie. Le temps d’engraissement n’a pas toujours été bien maitrisé. En outre, les pertes drastiques de volaille ont plombé les maigres ressources. Nous avons dû aussi arrêter l’élevage des lapins. La stratégie d’ensemble dans ce secteur est à revoir, avec l’évaluation de la performance de l’équipe qui s’en occupe. Nous aurions aimé recruter ad tempus un technicien pour imprimer une nouvelle dynamique. Nous y réfléchirons.

La production du riz a été l’une des nouvelles activités de l’année ayant connu des résultats très satisfaisants. Ce mois ici nous avons près de 1000 kg de riz paddy, c’est-à-dire non décortiqué. Ceci constitue un bon souffle de vie pour nos œuvres caritatives. Le riz sert aussi pour la nourriture de nos ouvriers. Seul bémol, nous ne pourrions continuer cette production ad aeternam à cause de la croissance des palmiers.

À peine la moisson terminée, le cycle de production reprend de plus belle. Grâce à une programmation rigoureuse, la pépinière faite de semences provenant de Madagascar avait été déjà apprêtée. Nos braves femmes se mettent donc à l’œuvre pour la mise en terre des plantules: une travail de patience et d’endurance. Il faut les en féliciter.

La bananeraie est aussi un secteur prometteur. L’irrigation rend possible une récolte de 10 à 15 régimes le mois. Malheureusement, ce qui plombe l’élan est le vol récurrent. C’est la troisième fois qu’il y a eu la visite des prédateurs en l’espace d’un mois. La recherche de solution est en cours pour les y dissuader.

 

Quels sont les projets ou perspectives pour l’année 2024?

La nouvelle initiative est l’héliciculture ou plus simplement l’élevage de l’escargot. Suite au ramassage de quelques unités dans les zones humides, nous avons commencé un début d’élevage de ce gastéropode. Leur meilleur habitat étant les xones humides  comme  les bananeraies, nous envisageons conjuguer les deux activités.

 

Pour finir, la plante affichée ci-dessous servirait à éloigner les reptiles. Les connaissances endogènes ne sont toujours dénuées de sens. Il faut juste les passer au crible d’une vérification. Si l’information s’avérait, nous allons reproduire la plante sur l’ensemble de notre périmètre pour prémunir du danger des serpents qui ne rodent pas toujous loin.

 

Auteur : Mellon Pr. DJIVOH
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