La chronique de ce mois porte notre intérêt vers les bassins piscicoles. La confection d’un nouveau filet, selon les paramètres des trous à poisson, est achevée grâce aux bons soins de Mr Léonce CODJIA. Lors d’une des visites à Adjohoun, il avait pris le soin d’apprécier leurs dimensions, et requit le désensablement des bassins. Un premier essai de pêche a montré l’efficacité du filet confectionné, même si perdurent quelques apories, notamment la présence au sein des bassins de troncs d’arbre bien difficiles à déraciner. Léon avoue qu’il s’agit d’une équation difficile à résoudre : l’adhérence des troncs est telle, que les forces humaines n’y peuvent pas grand-chose. À la longue, pourraient s’offrir d’autres solutions. Au stade actuel, on enclenchera des actions visant une meilleure organisation du rythme de production : repeupler les bassins avec les alevins promis par Mr Pierre Tachon (voir Chronique du mois de février 2021). Dans cette ligne, la pêche organisée avait pour but de retirer les gros poissons de l’étang, afin de donner plus de chance à une croissance harmonieuse des fretins. Mr Léonce a promis nous a accompagnés, avec sa compétence pratique avérée dans le domaine.
Une autre bonne nouvelle ragaillardit notre ardeur : la réception du matériel d’irrigation convoyé de la France par Mr Louis. C’est une bonne opportunité pour l’irrigation. Le moteur qui l’accompagne permettra d’approvisionner d’eau les palmiers assez distants du château d’eau. Nous prendrons le temps d’étudier la faisabilité de cette initiative, vu les ressources financières qui y sont liées. Au matériel d’irrigation, s’ajoute une tondeuse qui servira pour l’entretien du gazon.
La récolte du riz qui devrait s’effectuer cette semaine à tourner en un fiasco sans précédent. La surprise désagréable fut de retrouver les gerbes sans épis. Tout au long des semaines ayant précédé, les oiseaux se sont régalés du fruit de notre labeur. Mr Léon avait observé leur activité mais n’avait pas mesuré l’ampleur du désastre. Le jour de la récolte, ce fut une totale désillusion. Ce qui fait mal, c’est que les semences proviennent de Madagascar. Les œuvres humaines sont souvent entachées de limites. Il faut les assumer et poursuivre le chemin. Heureusement, nous n’avions pas attendu cette récolte pour ensemencer un périmètre plus réduit dans le but de procéder à la substitution des palmiers morts. Pour parer à la prédation des oiseaux, nous allons nous munir de filets neufs. Leur pose limitera les dégâts. Faut-il ajouter l’installation des épouvantails pour les éloigner ? Nous ne saurions pour le moment nous prononcer.
Les premières pluies s’annoncent. Comme prévu, l’extension de la bananeraie est une des activités majeures. D’abord, aura lieu la trouaison, puis le remplissage des trous avec des fientes de porcs. Enfin, l’occasion des premières pluies permettra de sélectionner de jeunes pousses de bananiers et de les transplanter. L’avantage est que le terreau bien arrosé offrira dès le départ un milieu propice à une croissance rapide.
Parallèlement, il est prévu la mise en valeur des espaces libres par des cultures vivrières. Sur recommandation de quelques amis, vu la qualité de l’arachide produit la saison dernière, nous développerons cette culture.