Avec ces paramètres, la tendance à la hausse pourrait se maintenir tout au long des mois à venir ; en effet, la production d’huile aurait chuté en Malaisie de 3000000 tonnes en septembre, soit 1,44% de la production. La même tendance s’observe en Indonésie où les exportations sont en en baisse (cf. https://zoomagro.com/index.php/2021/10/08/zoom-agro-cours-des-matieres-premieres-agricoles-au-07-octobre-2021/). Quant à l’Inde, la baisse observée avoisinerait 9% pour la campagne de commercialisation en 2021/22, qui démarrera le 1er novembre (cf. Déclaration de Govindbhai Patel, Directeur général de la société de négoce G.G. Patel & Nikhil Research Company à l’agence Reuters). Ce contexte international influe sur le revenu des producteurs de notre sous-région. Selon certaines informations, l’huile d’Asie serait commercialisée jusqu’au Nigeria après son reconditionnement au Ghana et en Côte d’Ivoire. Ceci expliquerait le prix relativement moyen de l’huile de palme (12000 Fr CFA – 13000 Fr CFA / bidon de 30 litres), peu de temps avant la fermeture des frontières du Nigeria avec les pays de la sous-région. Or le coût actuel ne favorise pas une telle transaction au plan international. Du coup, le marché local et régional est à même d’être plus dynamique. Si la hausse se situe habituellement de mai à août, la situation actuelle est une bonne exception. Sur le marché local, le bidon de 30 litres est actuellement à 22.500, soit 750 / litre (1,15 euro), un montant jamais atteint ces cinq dernières années. Vivement que cette tendance se poursuive. Tous les producteurs s’en frotteront les mains et savoureront à cœur la joie les beaux bénéfices après de durs labeurs. Pour être complète, l’analyse devrait aussi intégrer le paramètre d’une pluviométrie très irrégulière, d’où un faible rendement des plantations. La demande des industries nigérianes étant plus forte, les prix ont pu se maintenir dans ces taux exceptionnels. Ce pays a augmenté de manière sensible sa production ces dernières années : 1,275 million de tonnes en 2020/2021 contre 1,025 million de tonnes entre 2018/2019, soit une augmentation de 36%. Si sa consommation était de 1,34 million de tonnes en 2017/2018, elle est estimée en 2020/2021 à 1,615 million de tonnes.
À la ferme, nous avons poursuivi les activités habituelles, en particulier l’ensemencement du riz sur la même superficie (près de 5000 m2). Léon est à l’œuvre avec quelques ouvriers journaliers. Disposant déjà de filets, certaines dépenses seront cantonnées. Par contre, il nous faut créer des petits canaux d’irrigation à l’intérieur du périmètre afin de réguler le flux d’eau pour booster le rendement. Ce travail bien qu’urgent ne pourra pas être exécuté, à cause des dépenses engagées dans d’autres secteurs. Ce n’est que partie remise.
Nous avons poursuivi nos recherches concernant le système d’étuvage, une technique de traitement à la vapeur ayant pour but de fendre la balle des grains préalablement ré-humidifiés. Le procédé accroît nettement la qualité du riz puisqu’il permet un colmatage des fissures du grain, tout en durcissant l’amande. Lors du décorticage, on assiste à moins de brisures et à un fort rendement en grains entiers. Les membres du Carder nous avait promis leur assistance, mais n’ont jamais honoré leur engagement malgré les multiples relances. C’est regrettable. La providence nous a mis en contact avec une ex-Assistante de Recherche au Programme Technologies agricoles et alimentaires (PTAA) de l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB), spécialiste en techniques de transformation. Ayant travaillé avec cet organisme justement dans le domaine de l’étuvage, elle a participé avec une équipe à la mise sur pied d’un équipement ad hoc fabriqué au Bénin qui traiterait 180 kg de riz paddy à la fois. Son coût est de 350.000 (soit 550 euros). Nous ferons l’effort de nous le procurer afin de réduire les pertes enregistrées lors du décorticage et pour améliorer la qualité du produit fini.
Les travaux de jardinage vont bon train. Nous avons quelques problèmes quant à la qualité douteuse des graines. Les semis n’ont pas germé comme il faut. Il faut donc reprendre l’opération, les billons étant déjà apprêtés.
Les pluies de ces dernières semaines ont permis de semer du maïs au sein de la bananeraie. Si le rythme pluviométrique se maintient, nous espérons une bonne récolte. Comme le dit l’adage « spes messis in semine ».
Sur l’une des images, l’on peut apercevoir un arbre à pain, l’un de ceux importés des Îles Hawaï ayant survécu. Avec le temps, nous allons, sur la base de ces racines, générer de nouveaux pieds plus adaptés au sol béninois.
La récolte mensuelle des noix de palme a eu lieu le 9 octobre. Nous avons recueilli 250 litres d’huile que nous avons en même temps vendu pour profiter du cours actuel des prix.