Les lignes de cette chronique seront un peu plus de style télégraphique, laissant peu de place à l’analyse.
Le mardi 7 décembre, la Soeur Antoinette Akakpo a fait un tour à la ferme ramenant quelques prises de vues qui alimenteront le compte rendu de ce mois. En général, les signaux sont au vert comme vous pouvez vous en rendre compte.
L’engraissement des porcs se fait à bon rythme et nous pouvons céder 11 unités au mois de janvier, pour gérer de manière plus rentable ce secteur. En effet, cela fait déjà 4 mois que nous avons initié la phase de cet engraissement et vu le coût de cette provende, une judicieuse rationalisation s’impose. Au même moment, il faut libérer certains enclos qui accueilleront dans deux mois les nouveaux gorets que nous espérons plus nombreux.
Le jardin a été repris avec abnégation par Léon et sa famille. On y voit le fruit d’un travail régulier au quotidien. Léon a refait les pépinières de divers légumes (concombres, carottes, choux, salade) et l’on voit déjà poindre les jeunes pousses. Les concombres qu’on y récolte serve de nourriture pour les porcs qui les dégustent avec un appétit à nul autre pareil.
Le périmètre rizier est en pleine floraison. il faudra penser étendre les filets contre les oiseaux. La moisson se fera probablement à la mi-janvier pour les espaces ensemencés au mois de septembre et un mois plus tard pour le reste.
Quant à la récolte du mois de septembre, soit 640 kg, elle a été séchée puis portée à l’égrenage; nous disposons actuellement de près 400 kg du riz pour l’alimentation et aussi pour les familles démunies lors des fêtes de fin d’année. C’est notre modeste contribution au bien-être de tous.
Au niveau des palmiers, les nouvelles fleurs annoncent des fruits charnus pour la prochaine saison. En effet, jusqu’à ces dernières semaines, il y a eu des pluies régulières. Cette année, nous pouvons évaluer le rendement de la palmeraie à 7000 litres environ, pour un revenu de 4.665.000 Fr CFA (un peu de plus de 7000 euros). Nous aurions pu franchir la barre des 8000 litres, n’eut été le vol perpétré ces derniers mois dans la plantation. Le coût de l’huile cette année a permis de rentabiliser les gros investissements. On peut certainement atteindre un meilleur rendement avec l’engraissement du sol avec du fumier de porcs, associé à l’irrigation. Nous avons procédé à la récolte des noix. Le résultat est meilleur par rapport au mois passé selon les estimations de Léon.
L’unique zone d’ombre relevée par la Sœur AKAKPO, au cours de sa visite, serait l’envahissement des mauvaises herbes dans la partie marécageuse. Il faudra recruter des ouvriers pour le fauchage afin d’assurer la survie des jeunes plants encore vulnérable par rapport aux animaux rongeurs.
Diverses activités sont déjà au programme dès le mois de janvier à condition de disposer de moyens : étendre le périmètre rizier sur le reste de la partie marécageuse : il s’agira de déblayer la grande broussaille longeant le cours d’eau qui, du reste, est la limitation naturelle de notre périmètre. Ceci permettra d’ailleurs d’avoir une vue claire sur les limites de tout l’espace. Pour qui est un habitué des problèmes domaniaux, la délimitation est souvent source de conflits avec ceux qui sont les voisins, surtout lorsqu’il s’agit de descendants connaissant approximativement les vraies bornes de l’espace à eux cédé, et se fiant à des hommes de main peu crédibles. C’est pourquoi, il importe de marquer le terrain avec des réalisations concrètes, par exemple un labour constant ou des plants d’arbres en bordure.
Le déblayage offrira aussi l’occasion de mener des travaux de conduits d’eau en vue de réguler le flux vers le champ rizier. Nous avons aussi en programme l’acquisition d’un équipement pour l’étuvage.
En ce qui concerne la palmeraie, il y aura l’acquisition de jeunes plants de palmiers (soit près de 200 unités) pour couvrir tout le périmètre dont nous disposons. Nous avons déjà lancer la précommande auprès de la structure gouvernementale à Sakété.