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  • Mellon Pr. DJIVOH
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La main du Seigneur est à l’œuvre. Nous en sommes plus que conscients, vu le chemin parcouru. Nous avons pu donner forme et contenu à nos objectifs. Notre joie est d’avoir réalisé les trois finalités inscrites dans la charte de la Fondation. Les premières années, ce fut la prise en charge de la scolarité des orphelins et l’assistance aux familles démunies. Puis, fut acté progressivement l’abonnement d’une revue scientifique en faveur de chacun des trois grands séminaires de notre pays. La troisième finalité, en l’occurrence l’apport aux Sœurs de l’Amour Rédempteur du Christ (SARC) sous la forme d’une prise en charge annuelle de frais de formation professionnelle, est en passe de se concrétiser. À l’avenir, nous travaillerons à consolider ses acquis par des investissements sûrs pour rendre nos œuvres si possibles pérennes.

Nous tenons à confier au Seigneur tous ces projets. C’est pourquoi, nous organisons chaque année sur la ferme, la célébration de messes à l’intention de toutes les personnes qui collaborent à l’œuvre, et la bénédiction du périmètre ainsi que des instruments de production.  À cet effet, nous avons eu recours, cette année, aux bons soins du Père Augustin Minaflinnou.

 

Dans les parutions de ces dernières semaines, la presse internationale a relayé une première décision du gouvernement de l’Indonésie – avant qu’il ne se ravvise – d’interdire les exportations d’huile de palme et des autres huiles végétales à cause des besoins internes en alimentation. Cette mesure aurait, si elle était maintenue, réjoui les producteurs des autres régions du monde, le pays concerné étant le plus grand producteur mondial d’huile de palme. Les stocks des autres nations n’auraient certainement pas suffi à combler les besoins mondiaux,  avec pour conséquence directe la hausse des prix. À la fin du mois d’avril, le bidon de 30 litres a été cédé à 22000 fr CFA (soit plus 1,10 EUR / litre). Malheureusement, notre stock a été vendu une semaine plutôt, à un peu moins d’un Euro. La haussse de prix est d’abord liée à un facteur climatique: le dérèglement au niveau de la météo a provoqué une baisse des taux de récolte sur la plupart des plantations. Heureusement, nos statistiques indiquent par contre un surplus de 1000 litres par rapport à l’année précédente. La récolte en cours, comme on peut l’apercevoir ci-dessous, ne fait que confirmer cette impression. À ce paramètre, s’ajoute la situation de la guerre en Ukraine. L’huile végétale importée connait une hausse de prix et on pourrait s’attendre aussi à quelque pénurie si la situation perdure. Les populations feront plus recours aux huiles produites sur place. Seulement, l’on doit faire face à un coût plus élevé de la main d’œuvre, sans oublier aussi l’augmentation du prix de l’énergie comme le gasoil et autres. Enfin de compte, la plus-value est bien réduite.

Notre projet de reprise de l’élevage des cailles est en route. Le cheptel se reconstitue peu à peu et nous espérons d’ici peu atteindre un  record de production d’oeufs de cette volaille. Que le ciel nous entende et surtout que des incidents ne s’y mêlent pas.

Le tank récemment acheté vient d’être monté sur le château d’eau.  On peut admirer l’ingéniosité des ces ouvriers dépourvus de moyens techniques adéquats, et qui pourtant mettent en jeu leur imagination pour le hisser. La capacité de rétention d’eau s’est accrue pour le bonheur de la famille de Léon. La mise en marche du groupe électrogène sera moins fréquente, avec une possibilité d’épargne sur les frais de carburation. Nous n’allons pas oublier ici le projet d’irrigation de la palmeraie en vue de booster le rendement.

La bonne nouvelle du mois est la naissance de 15 gorets. Trois des quatre truies ont mis bas. Selon nos prévisions, la quatrième suivra dans les semaines à venir. Le cycle de production reprend donc dans ce secteur d’élevage. Nous n’avons pas de grande inquiétude quant à l’entretien des porcelets, vu la maitrise acquise par Léon au fil des années. Il sait déceler le moindre signe de faiblesse ou d’éventuelles pathologies et leur prodiguer les soins nécessaires en procédant même à des injections. Somme toute, l’expérience est aussi une école de science. Elle forme autant que l’apprentissage par les livres. Cela nous épargne pour le moment d’avoir recours aux interventions du vétérinaire, un profil plutôt rare à déniger dans notre zone.

 

Lors des prochaines semaines, l’activité phare de la ferme sera la mise au propre de la palmeraie. Cette activité déjà initiée dans la zone marécageuse va s’intensifier sur tout le périmètre. Seulement, nous sommes confrontés à un grave problème de disponibilité du fuel pour le tracteur. C’est une difficulté majeure; outre le manque du produit, s’ajoute la surenchère quant au prix.

Les manguiers que vous apercevez proviennent d’Haïti. Une religieuse béninoise en mission dans ce pays nous a ramené, il y a 3 ans, des noyaux que nous avons mis en terre. Elle avait admiré les belles rondeurs du fruit et surtout la qualité de sa douceur. Espérons que sur la terre béninoise, ce fruit soit tout aussi excellent que celle que l’on retrouve chez nos cousins du continent américain.

Auteur : Mellon Pr. DJIVOH
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