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  • Mellon Pr. DJIVOH
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Dans la chronique du mois d’avril 2022, vous avez aperçu les arbres à pain portant des fruits. Seulement deux d’entre eux sont parvenus à maturité.  Ils sont bien minuscules, d’une grosseur à peine de la circonférence de la paume d’une main. Nous espérons les années à venir en tirer du mieux.

Nous avons reçu, au cours de ce mois, un don important de panneaux solaires de la part de l’Association des « Agriculteurs français et développement international », grâce à Mr Louis Soulignac. La contribution du Père Pascal Kitikanlin pour le transport de ce matériel jusqu’à Cotonou et dans les opérations de dédouanement est à saluer. Nous pensons installer un champ solaire avec ce matériel afin de disposer de l’énergie pour les activités de la ferme. À court terme, nous utiliserons les panneaux pour l’alimentation en eau.

L’initiative concernant la culture des pastèques ne semble pas prospérer comme il se doit. On aperçoit quelques rares fruits sur les plants. On n’y retrouve pas non plus de fleurs. Peut-être que la texture du sol ne se prête à une telle culture. Lors de mes congés du mois d’août, j’analyserai la situation pour des décisions opportunes.

 

Notre porcherie est en état de profonde dégradation. Les animaux se servent de leurs groins pour briser les parties déjà cimentées afin de rechercher l’humidité en période de chaleur. Les semaines à venir, le technicien sera sollicité pour les réparations.  Nous veillerons à agrandir la cuvette d’eau située à l’intérieur de chaque enclos afin d’y laisser de l’eau en permanence. Ainsi, les bêtes pourront s’en abreuver et en disposer selon leurs besoins.

 

L’heure de la moisson du riz a sonné. Comme d’habitude, nous avons convié des ouvriers dans la rizerie. Il a été un peu ardu cette fois-ci de les recruter, en raison des travaux champêtres en cours. Avec les rares pluies qui se déversent en ces dernières semaines, chacun s’attèle à préparer ses champs. À cela s’ajoute le fait que la saison n’est pas trop propice pour cette récolte: il faut bien sécher le grain au soleil, en cette période de perturbation pluviométrique.

 

Lors de cette saison pluvieuse, il sera mis en terre près de cent cinquante (150) pieds de palmiers. Nous avons préparé dans la zone marécageuse un périmètre d’environ 4000 m2 et qui pourra prendre en compte 55 jeunes plants. Puis nous remplacerons les plants qui n’ont pas survécu dans les autres parties du domaine.

Nous initions également le reboisement sur un périmètre de près d’un demi hectare avec les plants d’acacia blanc, couplé de la semence du haricot provenant du Burkina Faso, appelé le Mung-bean ou le Beng tigre, juste pour cette saison.

Cette céréale s’apparente bien aux lentilles. Ce n’est pas la première fois que nous l’essayons sur nos terres. Léon l’a beaucoup appréciée à cause de son taux de rendement et a demandé qu’on lui en procure. Quelques informations sur cette céréale pourraient être utiles à nos lecteurs.

Le Mung-bean provient de l’Inde, de la zone Indo-Birmane; au Burkina, il est surtout connu sous le nom de ‘’Haricot mungo’’ ou le Beng Tigre. Sa culture s’adapte bien aux zones tropicales en raison de la brièveté de son cycle, entre 55 jours et 100 jours. Sa tolérance par rapport au temps de sécheresse offre la possibilité d’une culture de trois productions par an. L’introduction du Mung-bean est d’abord l’œuvre du feu Dr Issa DRABO, relayée et soutenue par Mr Victor Tiendrébéogo, chef coutumier appelé aussi le Larlé  Naaba Tigré, Président de l’association Belem Wend Tiga du Burkina en abrégé BELWET. Cette céréale permet de résoudre les problèmes liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations; elle concourt aussi à la prévention de certaines maladies telles que le cancer, le diabète et les Accidents Vasculaires Cérébraux, et aide à réduire le poids et le taux de cholestérol dans le corps.

Dans la Chronique du mois de mai, nous avions rendu compte du début des activités de mise au propre de la palmeraie. Elles se poursuivent en dépit des problèmes de la disponibilité du fuel pour le tracteur. En effet, les stations-services de la ville de Porto-Novo du gasoil refusent systématiquement de vendre le précieux liquide dans les bidons, peut-être à cause des strictes consignes reçues ; par contre, cette interdiction ne s’applique pas sur toute l’étendue du territoire dans les zones comme Ouidah, Comé etc. C’est dans ces localités bien distantes de la ville capitale que nous avons pu nous approvisionner. Pour l’heure, le peu de fuel dont nous disposons a servi pour sarcler une bonne partie du périmètre de la grande palmeraie.

 

Auteur : Mellon Pr. DJIVOH
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