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Annuntio vobis gaudium parvum !!!

Vous l’avez compris! Cette annonce, parée d’une si grande solennité, est signe d’un évènement très joyeux : il s’agit de la naissance d’un veau au cours du mois. Le tout petit nombre de nos ruminants se consolide. Après le vol subi l’année dernière, il reste trois vaches que nous faisons paître dans les champs d’alentour.

Nous disposons aussi de quelques caprins. Là, le nombre est un peu plus consistant. Ce sont des secteurs d’activités dont nous parlons peu, car quelque peu secondaires par rapport aux autres engagements de la ferme. Nous devons en savoir gré à Léon qui y veille avec soin. Certes, leur rendement n’est pas encore perceptible ; mais ils dépannent parfois, surtout en des moments où les besoins en produits carnés se font sentir.

Ce 1er Juin marque la journée nationale de l’arbre au Bénin. La célébration est à sa 39ème édition dans notre pays (cf. décret N° 85-291 du 02 juillet 1985) et donne lieu à une campagne de reboisement de la part de tous: personnes individuelles, morales et institutions. Tous ont aujourd’hui à coeur l’écosystème pour la survie de l’humanité, la protection de la couche d’ozone, avec ses enjeux sur l’environnement et la santé. C’est désormais un discours récurrent. Dès les débuts de la ferme, sous l’égide de feu Colonel Marcellin AGUENOUNON, un expert en foresterie communautaire, nous avons toujours associé la plantation d’arbres sur les pourtours de notre périmètre à l’implantation de la palmeraie. C’était d’ailleurs la première activité qui suivait l’achat d’un domaine, et ce, pour éviter les fallacieuses contestations qui surgissent au fil des années quant aux délimitations initiales. Après quelques années, cette initiative s’est révélée encore plus payante sous d’autres aspects : elle nous a aussi fourni du bois pour la cuisson de l’huile de palme, comme aussi des traverses pour les charpentes des hangars. Les espèces plantées furent surtout le caïlcedrat et l’acacia.

L’année écoulée, un voisin nous a recommandé fortement de mettre des eucalyptus. Mais, Mr Zinsou, le forestier – conseiller pépiniériste, nous a prévenus que cette espèce épuise le sol. Nonobstant cela et disposant encore d’espaces nus, destinés pour le centre spirituel, nous avons estimé que ce choix pourrait nous être profitable dans le cadre d’une occupation temporaire ; surtout, il nous servira aussi lors des prochaines constructions. Nous y gagnons également sur un autre plan : la demande en bois d’eucalyptus serait très forte et se négocie par plant, à la différence de l’acacia. Or, après la première coupe, le tronc principal régénère près de huit plantules, ce qui multiplie le rendement à la vente. Tout cela reste des estimations, en somme une théorie à vérifier. Nous verrons dans quelques années si l’opération répond à ces prévisions.

Pour cette année, notre grand partenaire forestier pépiniériste Mr Zinsou nous a fourni plus de 1200 pieds d’eucalyptus. Nous le remercions infiniment de ce qu’il a toujours fait pour nous depuis tant d’années. Les plants de cocotiers, de divers fruitiers et d’autres arbres sont le fruit de sa grande générosité. Nous n’oublions pas que, sous notre couvert, il a aussi aidé d’autres institutions religieuses.

 

 

Sous vos yeux, se présente (ci-dessous) l’espace que nous aménageons pour les plants. Nous avons dû faire un choix quelque peu onéreux sinon douloureux : couper les troncs d’anacardiers autrefois mis sur le périmètre par nous-mêmes. Des amis nous l’avaient conseillé alors pour éloigner les serpents de nos lieux d’habitation. Les anacardiers, lors de l’inflorescence et de la fructification, dégageraient une odeur repoussante pour ces reptiles. Nous ne pouvons confirmer ni infirmer ces observations provenant des personnes qui en ont fait l’expérience, mais non prouvées scientifiquement.

La coupure des anarcadiers n’a pas été de gaieté de coeur, pour nous qui sommes des fervents défenseurs de l’agroforesterie. Seulement et pour paraphraser Jean Pliya, la mise en œuvre de la modernité peut exiger la destruction de certaines reliques du passé (cf. L’arbre fétiche). Seulement, rassurez-vous : nous avons sauvegardé deux anacardiers pour servir en autres d’ombrage. Les anacardiers font partie de notre paysage d’enfance à Ekpè. Et en sauvegarder, serait transposer à Adjohoun une partie du vécu de cette belle période de notre existence.

Voulant faire chose plus qu’utile, nous profiterons aussi de l’espace labouré pour ensemencer quelque graine de culture vivrière. Du coup, lors  du sarclage du domaine, les jeunes plants d’arbre seront boostés dans leur force de croissance. C’est une des modalités d’optimisation de nos maigres ressources.

 

 

la même lancée que la plantation d’eucalyptus, nous procédons à   l’extension de la palmeraie dans la partie non encore exploitée de la zone humide. Ce programme prévoit aussi remplacer tous les manquants dans les espaces déjà plantés. À ce titre, 300 pieds de palmiers ont été acquis, pour qu’au terme de cette opération, tout notre domaine soit entièrement couvert de plants.

Le Père Christian Kimbatokpo nous a fait don de quelques pieds de Gmelina, fruit de son propre jardin semencier. Nous l’en remercions infiniment. C’est un arbre considéré comme une essence végétale à croissance rapide, poussant bien dans les régions tropicales entre autres d’Afrique. Son bois est prisé pour les constructions légères et charpente ou pour le mobilier courant, les placages décoratifs. Son insertion à Adjohoun servira de variété dans l’agroforesterie.

Auteur : Mellon Pr. DJIVOH
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