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Kpecehwe > Success Stories > Chroniques > Chronique juin 2024
  • Mellon Pr. DJIVOH
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Depuis plus de quatre semaines, les pluies régulières consentent la poursuite du labour et des semailles. Cette activité n’a pas pour but de subvenir seulement subvenir aux problèmes d’alimentation. Il répond aussi à une philosophie d’ensemble bien précise : il vaut mieux dépenser quelques sous pour occuper une terre nue avec du vivrier ou de l’utile, que de débourser pour juste désherber des espaces bien herbeux. Avec la régularité des pluies qui tend à booster une végétation sauvage luxuriante, laisser libre cours à cet état de chose, provoque des coûts démesurés d’entretien, eu égard une main d’œuvre de plus en rare, et donc plus onéreuse.

 

 

L’agroforesterie mise en place, il y a quelques années, répond à cette vision ; elle est d’abord constituée de plants d’acacia auriculiformes (environ 1Ha), destinés surtout à la vente. Après les premières années d’entretien, nous attendons qu’ils atteignent une bonne taille pour un prix de cession plus consistant. Le besoin en bois de chauffe et en charbon est toujours pressant dans les villes et les localités d’alentour. La plupart des forêts où les gens s’approvisionnaient ont été décimées. Une déforestation sauvage s’est instaurée, en vue d’établir des habitats, ou pour les besoins de consommation en bois, sans réelle politique de substitution. Du coup, le bois de chauffe est plus que recherché. Nous espérons que les feux de brousse ne viendront pas perturber la croissance de nos plants. Un autre avantage est la culture des acacias en vue de la régénération du sol. Leurs feuilles qui tombent le long des saisons contribuent à l’enrichissement et restaurent même les sols déjà dégradés. Leurs racines enrichissent aussi les terres d’azote et en améliorent du coup la qualité. Dans cette ligne, le même domaine sert, après la coupe, aux semailles de vivriers, avant de laisser place à un nouveau cycle de reforestation naturelle grâce aux gousses de graines enfouies dans la terre. C’est là un moyen facile de maintenance du sol, associée à la production vivrière. Nous venons d’ailleurs d’apprêter un domaine d’un demi hectare pour ce même exercice, et envisageons mettre en terre cette année au moins plus d’un demi-millier de plants. Sur un autre domaine, un demi hectare de pieds d’eucalyptus est en croissance. Ces plants, d’à peine un an, ont besoin d’être élagués pour devenir plus robustes, bien droits et longs.

 

La saison des pluies est surtout propice pour les cultures vivrières. Nous avons initié la culture de l’arachide, du maïs et du haricot. Ces céréales sont destinées à l’alimentation. Par les temps qui courent, on assiste à la hausse exponentielle des prix de produits vivriers. Les réserves de l’année dernière ont été donc plus qu’utiles à la famille de Léon. Nous envisageons aussi semer du soja en vue de booster l’alimentation des porcs et de la volaille. Pourvu que la saison de pluie se maintienne encore peu, le temps que les semis prennent forme.

 

Le temps des récoltes a sonné pour le riz. C’est avec joie que nos ouvriers ont pu recueillir les germes, procéder au battage pour séparer les grains des épis. On peut estimer la moisson à près de 200 Kg sur le petit périmètre d’à peine 1000 m2. Cette fois-ci, nous avons pu contrer l’appétit des oiseaux. Il faut noter que les espaces autrefois ensemencés sont déjà presque couverts par l’univers végétal des palmiers. À l’avenir, maintenir cette activité signifiera y dédier les rares minuscules périmètres encore disponibles.

 

Le travail ne fait donc pas défaut en ce temps plutôt relaxe pour la récolte des noix. Ces derniers mois, notre production avoisine juste près de 450 litres. Le temps doit être aussi mis à contribution pour l’élagage des branches de palmiers en vue de préparer les récoltes de l’année prochaine.

Nous continuons de veiller l’héliciculture ou élevage d’escargots. Les perspectives semblent bonnes, au point que nous démultiplions les espaces à eux dédiés. Nous tenterons aussi d’améliorer le système d’amélioration en mettant sur pied de nouvelles formules de leur provende. À ce sujet, nous avons sollicité la contribution d’un ingénieur en production animale qui nous propose la formule suivante : formule géniteurs : son de blé 10% ; son de mais 30%, tourteau de soja 30 %, feuilles séchées de neem ou vernonia 10%. Formule d’engraissement : son de blé 10% ; son de mais 40%, tourteau de soja 30 %, coquille 20%. Il recommande d’ajouter à l’alimentation également des feuilles et des fruits. Nous avons d’ailleurs fait l’expérience de l’ananas pour nos chers mollusques. Ils l’ont dévoré, sans laisser aucun résidu.

 

Auteur : Mellon Pr. DJIVOH
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